Ce lundi 18 novembre 2024 Ă©tait le premier jour de lâanalyse du projet de loi des finances portant budget de lâEtat pour lâannĂ©e 2025 par les dĂ©putĂ©s de la Commission des Affaires Ă©conomiques et financiĂšres (CAEF) de lâAssemblĂ©e nationale. A cette occasion, le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, a prĂ©sentĂ© sous forme dâintroduction gĂ©nĂ©rale les grandes articulations de ce budget, sans dĂ©bat.

Il ressort de sa prĂ©sentation que le budget 2025, qui sâĂ©quilibre en ressources et en charges Ă 15 339,2 milliards de FCFA avec un taux de progression de 11,8% par rapport au budget votĂ© en 2024, est structurĂ© autour de 31 dotations et 153 programmes.
Le ministre Adama Coulibaly a ensuite donné des détails relatifs aux ressources et dépenses en rapport avec ledit budget.
« Nous avons des ressources budgétaires qui se situent à 7865,4 milliards FCFA ; en ressources de trésoreries, nous avons 6099,5 milliards FCFA et les comptes spéciaux du Trésor en termes de recettes 1374,3 milliards FCFA. Le projet de budget prévoit 9843,9 milliards FCFA de dépenses budgétaires, 4121 milliards FCFA de charges de trésorerie et 1374,3 milliards FCFA de dépenses des comptes spéciaux du Trésor. Nous avons un taux de pression fiscale escompté de 15,4% du PIB et un déficit budgétaire en consolidation de 3% du PIB en 2025 », a-t-il indiqué.

Poursuivant, lâĂ©missaire du gouvernement a fait remarquer quâil y a un poids important des dĂ©penses obligatoires qui sont constituĂ©s essentiellement du service de la dette, des dĂ©penses du personnel et des dĂ©penses dâinvestissement qui vont reprĂ©senter 54% du budget total, outre les autres dĂ©penses essentiellement constituĂ©es dâinvestissements de transfert et dâautres achats de biens et services pour 46% dudit budget.
En outre, pour mettre en exergue le bon assez important en termes de collecte de recettes fiscales, il a notĂ© quâil y a une hausse de 1269,9 milliards FCFA entre 2024 et 2025.
« En termes de contraintes, la pression fiscale devrait passer de 14,4% en 2024 Ă 15,4% en 2025, soit 1 point. Ce qui est quand mĂȘme assez important. Le ratio masse salariale/recettes fiscales baisse, il est Ă 28,8% en 2025 contre 31% en 2024. Et nous avons une contraction du dĂ©ficit budgĂ©taire. Selon la trajectoire budgĂ©taire, quand on prend la pĂ©riode 2022-2025, on part de 6,8% de dĂ©ficit Ă 3% en 2025. Il y a donc une consolidation budgĂ©taire. Lâinflation Ă©galement suit une tendance baissiĂšre. On part en 2022 de 5,2% pour arriver en 2025 Ă 3,7% pour une norme au niveau de lâUEMOA de 3% », a ajoutĂ© le ministre des Finances et du Budget.
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Concernant la structure des dĂ©penses, lâĂ©missaire du gouvernement a prĂ©cisĂ© que lâamortissement de la dette reprĂ©sente 4121 milliards FCFA, soit 26% des dĂ©penses totales. « En termes de dĂ©penses dâinvestissement 3792 milliards FCFA et 24,7% du total des dĂ©penses, les autres charges de fonctionnement 1852 milliards FCFA, les dĂ©penses dâabonnement 151 milliards FCFA, les dĂ©penses de personnel 2532 milliards FCFA, soit 16,5% du budget total. Et nous avons les charges financiĂšres de la dette qui reprĂ©sentent 1514 milliards FCFA, soit 9,9%. Et ensuite nous avons les dĂ©penses au titre des comptes spĂ©ciaux du TrĂ©sor pour 1374 milliards FCFA », a-t-il Ă©numĂ©rĂ©.

Le ministre Adama Coulibaly a, dans la foulĂ©e, relevĂ© que la rĂ©partition concerne Ă©galement 9 missions au total. A savoir les missions relatives aux Pouvoirs publics, Organes de SouverainetĂ© et Gouvernance qui absorbent 6,3% du total du budget ; Ă la DĂ©fense, SĂ©curitĂ© et Justice 15,1% ; Ă lâAdministration gĂ©nĂ©rale et DĂ©veloppement Ă©conomique 16,5% ; Ă lâEnseignement, la Formation et la Recherche 20,8% (la rubrique la plus importante en termes de dĂ©penses) ; Ă la SantĂ© et Actions sociales 10% ; Ă la Culture, Jeunesse, Sport et Loisirs 2,6% ; au DĂ©veloppement des infrastructures et Equipements collectifs 18,4% ; Ă la Production, DĂ©veloppement industriel et commercial 4,3% ; Ă lâEnvironnement, Cadre de vie et Protection de la Nature 6%.
Il a par ailleurs soulignĂ© que dans son articulation, le projet de budget 2025 est reparti selon les 6 piliers du Plan national de dĂ©veloppement (PND) 2020-2025 que sont lâaccĂ©lĂ©ration de la transformation structurelle de lâĂ©conomie par lâindustrialisation et le dĂ©veloppement de grappes (237,9 milliards FCFA) ; le dĂ©veloppement du capital humain et la promotion de lâemploi (289,2 milliards FCFA) ; le dĂ©veloppement du secteur privĂ© et de lâinvestissement (1250,3 milliards FCFA) ; le renforcement de lâinclusion, de la solidaritĂ© nationale et de lâaction sociale (704,9 milliards FCFA) ; le dĂ©veloppement rĂ©gional Ă©quilibrĂ©, la prĂ©servation de lâenvironnement et la lutte contre le changement climatique (228,7 milliards FCFA) ; et le renforcement de la gouvernance, la modernisation de lâEtat et la transformation culturelle (649,3 milliards FCFA).
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