Outre le ralentissement de plus de 1 point de pourcentage de la croissance du PIB en Afrique subsaharienne qui passe de 4,7% en 2021 Ă 3,6% en 2022, il est constatĂ© dans ce rapport le retrait de la CĂŽte dâIvoire de la liste des Etats dits fragiles par le FMI en raison des performances enregistrĂ©es par ce pays ces derniĂšres annĂ©es. Lâinstitution financiĂšre internationale note Ă©galement que pour surmonter les crises socioĂ©conomiques tout en rĂ©duisant du mieux possible les facteurs de vulnĂ©rabilitĂ© face aux futurs chocs, lâespace rĂ©gionale doit rĂ©pondre Ă quatre grandes prioritĂ©s. A savoir remĂ©dier Ă lâinsĂ©curitĂ© alimentaire, consolider les finances publiques sur fond de durcissement des conditions financiĂšres, ajuster la politique monĂ©taire en luttant contre lâinflation et promouvoir une croissance verte soutenable.
« Je me rĂ©jouis du fait que la CĂŽte dâIvoire a Ă©tĂ© finalement retirĂ© dans votre rapport de la liste des Etats fragiles. Dans votre dernier rapport, la CĂŽte dâIvoire figurait toujours parmi les Etats fragiles. Ce qui apparaissait comme une incongruitĂ© parce que tout le monde reconnait quâaujourdâhui, le haut profil que la CĂŽte dâIvoire prĂ©sente est incompatible totalement avec son classement parmi les pays fragiles », a expliquĂ© le Ministre Adama Coulibaly.
Rappelant que 123 millions de personnes en Afrique subsaharienne seraient affectĂ©es par lâinsĂ©curitĂ© alimentaire selon le rapport, il sâest dit offusquĂ© dâautant plus quel le continent africain possĂšde 60% des terres arables, fertiles. Sur cette question, faisant allusion Ă la crise russo-ukrainienne, il a ajoutĂ© ne pas comprendre quâune crise aussi lointaine puisse avoir autant dâimpacts sur lâAfrique en termes dâinflation forte et de difficultĂ©s dâapprovisionnement sur les diffĂ©rents marchĂ©s.
Le Ministre de lâEconomie et des Finances a Ă©galement notĂ© que lâAfrique Ă©volue dans un environnement trĂšs volatile caractĂ©risĂ© par des incertitudes. Lesquels incertitudes ont un impact trĂšs fort sur les Ă©conomies africaines. « Nul ne sait la fin de ces incertitudes. Il faut donc faire avec et prendre les mesures nĂ©cessaires pour renforcer notre rĂ©silience face Ă ces chocs », a-t-il fait savoir.
Il a en outre rappelĂ© les efforts accomplis par la CĂŽte dâIvoire en particulier pour consolider ses finances publiques, tout en soulignant que lâAfrique a moins souffert des effets de la Covid-19 et de la crise russo-ukrainienne.
Concernant la problĂ©matique de la croissance verte, le Ministre Adama Coulibaly a plaidĂ© pour une justice climatique car lâensemble des pays africains contribue pour moins de 3% Ă la pollution et Ă tout ce quâil y a comme impact sur lâĂ©cologie de maniĂšre gĂ©nĂ©rale. « Des engagements ont Ă©tĂ© pris dans le cadre des accords de Paris. Il Ă©tait question de payer 100 milliards de dollars par an aux pays pour quâils puissent sâadapter. (âŠ) La position africaine est connue. Il est demandĂ© simplement que les partenaires puissent accompagner lâAfrique Ă faire son adaptation », a-t-il indiquĂ©.
Le Ministre de lâEconomie et des Finances a, enfin, assurĂ© le FMI de lâengagement du gouvernement ivoirien Ă prendre en compte les observations formulĂ©es dans le rapport.
SOURCE : SERCOM MEF