Des leaders d’organisations féminines ont dénoncé, vendredi plusieurs points de l’avant-projet de lois sur la représentativité des femmes, adopté en Conseil des ministres, mercredi dernier.
Pour elles bien que cette loi, constitue « une avancée », le texte tel que présenté, comportent plusieurs « ambigüités et faiblesses ».
En ce qui concerne « l’alternance des sexes la porte-parole de ces femmes, Rachel Gogoua, présidente du Groupement des organisations féminines pour l’égalité (GOFEHF), dans une déclaration en marche de la célébration de la Journée internationale des Droits de la femme, relève des « ambigüités ».
« En effet, comment dans une alternance, deux candidatures du même sexe peuvent elles se suivre afin que la 3 ème soit de l’autre sexe, si cette phrase est maintenue en l’état, elle pourrait être source d’inégalités », dénonce t- elle.
Le projet de loi impose pour les scrutins uninominaux ou de listes, un quota minimum de 30% sur le nombre de candidats présentés.
« Si nous approuvons le minimum de 30% pour les scrutins uninominaux, nous revendiquons la parité pur les scrutins de liste », a fait remarquer Mme Gogoua.
Par ailleurs, l’expression « quota minimum » inscrite dans le texte est également dénoncée.
« Nous proposons que le quota soit purement et simplement retiré », propose t-elle dans cette déclaration.
Quant au financement proposé par le gouvernement pour les listes qui comporterait 50% de femmes, l’on note « des insuffisances ».
Cette partie « ne contraint aucunement les partis politiques ou groupements à accompagner réellement l’élection des femmes ».
Le Conseil des ministres du mercredi dernier a adopté un avant projet de loi sur la représentativité des femmes.
Ce projet institue des mesures en faveur d’une meilleure représentation de la femme à l’Assemblée nationale et au Sénat ainsi que dans les Conseils régionaux, Conseil de district et le Conseil municipaux» .
Le tableau actuel de la représentativité des femmes dans certaines instances décisions fait ressortir que le gouvernement ivoirien compte 7 femmes sur 41 ministres, soit 17,07% ; 29 femmes sur 255 députés, soit 11,37% ; 8 femmes sur 66 sénateurs, soit 12,12% ; 15 femmes sur 200 maires, soit 7,5% et une seule femme présidente sur 31 régions, soit 3,33%.