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Bouaké: 260 familles de l’habitat de la caisse menacées d’expulsion

Quelque 260 familles, soit plus de 2000 habitants de la cité CNPS (Caisse nationale de prévoyance sociale) de Bouaké communément appelée « Habitat de la caisse » sont menacées d’expulsion collective après une assignation en justice qui les invitent à libérer les lieux, a appris APA, jeudi, lors d’une manifestation de femmes de ce quartier.

‘’Depuis la loi de 1989, l’État avait décidé de rétrocéder les habitats à leurs occupants. Dans cette veine, une partie de notre cité a fait l’objet de rétrocession et nous attendions à ce que la procédure suit son cours quand la crise (ndlr : crise militaro-politique de 2002 à 2010) est survenue et ça connu un arrêt’’, a expliqué à la presse le président du syndic de la cité CNPS de Bouaké, Ibrahim Touré.

‘’Cette crise nous a profondément affecté avec la dégradation des infrastructures qui, jusque là n’ont pas été réhabilitées. Malgré cette situation, la structure qui est chargée de la gestion du patrimoine de la CNPS nous demande de reprendre le paiement des loyers, mais avec effet rétroactif, décision que nous avons déplorée et aujourd’hui ils veulent nous vider’’, a-t-il ensuite fait savoir.

Poursuivant, M. Touré a ajouté que ‘’nous ne nous reconnaissons pas dans ce qui nous est reproché. D’ailleurs,   nous allons également faire valoir nos droits à la justice’’.

En mars 2017, un premier avis d’expulsion signé par la société immobilière CIPM, au compte de la CNPS (propriétaire du site) avait suscité le courroux des femmes du quartier qui avaient bruyamment manifesté en paralysant pendant une vingtaine de minutes la circulation sur le Boulevard menant à l’aéroport.

Jeudi matin, soit un an jour pour jour, les habitantes du quartier ont réitéré cette même action en fermant la circulation sur le même boulevard menant à l’aéroport de Bouaké.

Selon les manifestantes, cette vive protestation qui intervient après une requête de la justice ivoirienne les jetant dans la rue avec conjoints et enfants ne vise qu’à attirer ‘’une bonne fois toute’’ l’attention des autorités qui font la sourde oreille à ‘’notre cri de cœur’’ depuis le déclenchement de cette affaire en 2017.

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