La quête de performance et de gloire pousse encore trop d’athlètes vers les dérives du dopage. Face à ce fléau qui gangrène le sport mondial, la Fédération Ivoirienne d’Athlétisme (FIA) a décidé d’agir. Le 30 août, elle a réuni plus de 75 participants – étudiants, encadreurs et sportifs issus de plusieurs disciplines – à l’INJS d’Abidjan, en partenariat avec l’Organisation nationale antidopage de Côte d’Ivoire (ONAD-CIV), présidée par la professeure Aïssata Diakité. Objectif : sensibiliser et marteler un message clair – Stop Dopage !
« Faire du sport dans un environnement sain »
Le président de la FIA, Jeannot Kouadio, a insisté sur l’importance de ces rencontres :
« Le dopage est un problème qui prend de l’ampleur. Nous voulons sensibiliser toute la famille sportive, particulièrement les athlètes, afin qu’ils s’approprient les règles et les respectent pour éviter les suspensions », a-t-il expliqué, avant d’annoncer la multiplication de ces ateliers.
Comprendre les 11 règles antidopage
Animé par Essan N’Goran Émile, agent international de l’Agence Mondiale Antidopage (AMA), l’atelier a permis de décortiquer les 11 violations du Code mondial antidopage. » Il ne s’agit plus seulement de détecter une substance interdite dans l’organisme : une localisation inexacte pour les contrôles, l’usage de compléments alimentaires prohibés ou encore une transfusion sanguine avant compétition constituent désormais des infractions sévèrement sanctionnées. »
Présidente de l’ONAD-Civ ,Professeure Aissata Diakité attache du prix à la sensibilisation. « La lutte antidopage, ce n’est pas seulement sanctionner, c’est aussi éduquer. Nous voulons former des athlètes responsables, conscients que leur santé est leur premier capital », a rappelé l’ONAD-CIV.
Témoignages forts des participants
Encadreurs et athlètes repartent avec des connaissances nouvelles. Anne Koné, responsable à la Ligue de Bouaké, témoigne :
« Je ne savais pas, par exemple, qu’un athlète ne doit pas se transfuser avant une compétition. J’ai beaucoup appris et je transmettrai ces règles à mes élèves ».
Koné Oumar, ex multiple médaillé ivoirien devenu encadreur, partage le même enthousiasme :« Même les débutants doivent être éduqués très tôt. Je vais relayer l’information auprès des enfants ».
Pour la sprinteuse montante Aude Marie Joseph Bogui, la prise de conscience est immédiate :
« Je ne croyais pas vraiment que le dopage existait à ce niveau. Cette formation m’a ouvert les yeux et m’aidera à prendre toutes les précautions pour ne pas être positive ».
Au-delà de l’ONAD-CIV, l’Agence mondiale antidopage (AMA), l’ITA, le Comité international olympique ( avec leurs représentations locales) et le Comité international Paralympique coordonnent la lutte au niveau international. En Côte d’Ivoire, la mobilisation s’intensifie pour protéger les athlètes et préserver l’intégrité du sport.
M.K avec lignerouge.net