Si un nouveau président sort de l’Assemblée générale élective de la Fédération ivoirienne de judo et disciplines assimilées, demain samedi, il ne sera pas reconnu par le Comité national olympique (Cno). Le Cno Côte d’Ivoire vient de le signifier, par courrier, au ministère des Sports, aux instances internationales de judo et au Comité international olympique (Cio).
Après lecture et analyse du courrier, des documents annexes et du procès-verbal de l’assemblée générale du 15 novembre 2024, le Cno a fait les constats suivants : « Sur la personne habilitée à convoquer l’assemblée générale élective, il est acquis que la sentence arbitrale du 21 août 2025, devenue définitive, a annulé l’assemblée générale du 16 novembre 2024 qui a élu M. Dabonné Seydou en qualité de président et la liste des membres du comité directeur du président dont fait partie M. Dabonné Soumaïla. Depuis cette sentence, la Fijda ne dispose donc pas de président ni de comité directeur. M. Soumaïla Dabonné n’est donc plus secrétaire générale de la Fijda. En conséquence, il ne peut pas prétendre être le secrétaire général et signer une convocation à ce titre », souligne le courrier du Cno. La convocation signée du secrétaire général, Dabonné Soumaïla est nulle.
Sur le recours aux statuts de 2017, étant donné l’annulation de l’assemblée du 16 novembre qui a adopté les statuts et le règlement intérieur, il est clair, selon le Cno que « la Fijda ne dispose donc plus de statuts et de règlement intérieur. La convocation de l’assemblée générale élective prévoit que cette assemblée générale sera régie par les statuts de la Fijda de 2017. Cette fédération n’étant plus dotée de président ni de comité directeur, quel organe a pu décider de recourir aux statuts
de 2017 ? », s’interroge le Cno qui pense qu’il aurait fallu, pour une bonne gouvernance, adopter les nouveaux statuts et règlement intérieur qui serviront de base juridique à l’élection du président et du comité directeur.
Élire un président sur la base d’un texte qui a été abrogé et n’étant plus en vigueur, pour le Cno, « est une grave atteinte à la législation de notre pays ». C’est pourquoi cette instance, qui agit au nom du Cio, demande l’annulation de l’assemblée générale du 6 décembre. Auquel cas, il ne reconnaîtrait pas cette élection.
Me Georges N’Goan est déterminé à lutter contre les tripatouillages et autres non-respects de textes qui créent le désordre dans les fédérations sportives en Côte d’Ivoire. Avocat de renom, il ne cesse, depuis son avènement, d’œuvrer pour l’assainissement de l’environnement olympique national. Et le cas du judo est édifiant. Des irrégularités graves ont conduit le tribunal arbitral et de médiation du Cno à annuler l’élection du président Seydou Dabonné. Avec lui, tout son bureau directeur ainsi que les textes qui les avaient élus, il y a quelques mois.
Cette situation devrait être l’occasion de dépoussiérer la maison et bâtir un judo ivoirien fort. Que nenni ! Sans textes fiables et sans instance dirigeante, des individus appellent à une élection ce samedi. Oubliant à dessein de convoquer une Assemblée générale extraordinaire pour arrimer les textes de la fédération à la loi N°2014-856 du 22 décembre 2014 relative au sport.
Fraternité Matin





