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Une manifestation d’étudiants dispersée à coups de gaz lacrymogène par la police à Abidjan

Une manifestation de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) contre les frais annexes à l’inscription physique des élèves dans les lycées et collèges publics a été dispersée, mardi à Abidjan, par la police à coups de gaz lacrymogène, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.

Ces échauffourées entre étudiants et policiers se sont déroulées en fin de matinée à quelques encablures de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, dans l’Est d’Abidjan. L’accès à cette université par le côté du Centre hospitalier et universitaire (CHU) était quasi-impossible, les forces de l’ordre y ayant pris position.

«Le motif de notre mécontentement est lié aux frais annexes. L’année dernière nous avons manifesté contre ces frais annexes et en début du mois de juillet (2018), nous avons même adressé des courriers à Mme la ministre de l’éducation nationale, au Premier ministre et au Président de la République pour les inviter à prendre des décisions allant dans le sens de mettre hors état de nuire le système éducatif certains chefs d’établissement qui s’adonnent à ce type de pratique», a expliqué à APA le secrétaire général de la FESCI, Fulgence Assi, ajoutant qu’on « n’a pas reçu de réponde de la part de nos autorités ».

« Depuis hier (ndlr, lundi jour de la rentrée scolaire), nous nous sommes mis sur le terrain pour observer de nous-mêmes ce qui était la réalité. Nous nous sommes laissés surprendre que dans tous les établissements publics, il y a des frais annexes qui varient de 10 000 à 30 000 ou à 40000 FCFA dans certains établissements publics », a-t-il poursuivi.

Dans le privé, a précisé le leader syndicaliste, « pour les affectés de l’Etat, on a des montant qui varient de 5 000 à 200 000 FCFA. On veut que l’Etat nous dise le vrai montant des frais d’inscription ».

Pour lui, « si l’Etat nous dit que les frais d’inscription sont à 50 000 FCFA, on ne va plus réagir. Nous voulons aider l’Etat à mettre hors état de nuire tous ces chefs d’établissement véreux qui veulent arnaquer les parents d’élèves ».

Mais, a regretté le secrétaire général de la FESCI, « on ne comprend pas pourquoi ce matin des forces de l’ordre nous empêchent à attirer l’attention des autorités sur ces chefs d’établissement qui s’adonnent à ces pratiques ».

Ce sont plus de 7 millions d’élèves qui sont concernés par cette année scolaire 2018-2019 qui a démarré lundi. Elle devrait s’achever le 31 juillet 2019 avec un quantum horaire de 1320 heures, soit 33 semaines de cours.

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