Abidjan a vibré au rythme du souffle et des cuivres ! Entre envolées mélodiques et performances enflammées, la deuxième édition du Festival des Vents d’Abidjan (FEVA) a transformé, vendredi, le Centre Sportif, Culturel et des TIC Ivoiro-Coréen Alassane Ouattara (CSCTICAO) en véritable temple des instruments à vent. Panels, ateliers, hommages et un grand concert final ont marqué cette journée qui a mis les ventistes ivoiriens sous le feu des projecteurs.
Panels et ateliers pour apprendre et transmettre
Dès la matinée, le festival a ouvert sur une série de panels : retour sur l’histoire des pionniers ivoiriens des instruments à vent, réflexion sur le rôle du numérique dans la carrière des artistes, techniques de composition et d’interprétation… Sans oublier un atelier d’initiation destiné aux enfants, pour éveiller les futures générations de musiciens.
Un spectacle vibrant d’énergie
Moment fort de la journée, le concert grand public a démarré à 17h par les hymnes de la Corée du Sud et de la Côte d’Ivoire. Puis, les virtuoses se sont succédé sur scène :trompettistes, saxophonistes, clarinettistes et flûtistes ont électrisé la salle, naviguant entre musiques urbaines, classiques revisités et sonorités africaines.
Le chef d’orchestre Fabrice Koffi, flûte en main, a ouvert le bal avec des réinterprétations de Tiken Jah, Aïcha Koné ou encore Bailly Spinto. L’Ayéfi Brass Band, la saxophoniste Yédidia, Cyko, Bokun, le pionnier André Lahourou, puis Mc Donald en clôture, ont chacun offert des performances de haut vol.
Valoriser les icônes et les ventistes
Placée sous le thème « Instruments à vent et musiques d’icônes ivoiriennes », cette deuxième édition avait un objectif clair : remettre en lumière les ventistes, souvent relégués au second plan.« Les instruments à vent apportent énormément à la musique et à la culture, mais leurs interprètes restent parfois oubliés. Or, la Côte d’Ivoire regorge de talents », a rappelé Morell Bony alias Elson, saxophoniste, enseignant à l’Insaac et commissaire général du festival.
Le Directeur général du CSCTICAO, Patrice Remarck, a pour sa part salué « le message simple et puissant du FEVA », tout en rendant hommage à Bamba Cheick Daniel, Directeur Général de l’AFOR et ancien PCA du centre pour son soutien majeur à la réussite de cet événement.
Cap sur les instruments traditionnels en 2026
Déjà tournée vers l’avenir, l’équipe organisatrice annonce que la troisième édition mettra en avant les instruments traditionnels.« Nous invitons le public à continuer de soutenir le FEVA. Les orchestrations et compositions méritent d’intégrer pleinement les instruments à vent », a conclu Morell Bony.
Michaël KOUAKOU