Arrivé en Côte d’Ivoire en 1996, le baseball/softball connaît aujourd’hui un tournant majeur. Grâce à l’élection de Lynda Déhoule, présidente de la Fédération Ivoirienne de Baseball/Softball (FIBS), au poste de Member at Large Softball lors du 6ᵉ Congrès mondial de la WBSC, tenu du 16 au 18 octobre 2025 à Bangkok (Thaïlande), cette discipline sportive entre dans une nouvelle dimension. Rencontre exclusive avec celle qui porte désormais la voix du softball africain au sein de l’instance mondiale.

Avec quels sentiments revenez-vous de la Thaïlande ?
C’est une immense joie et une grande fierté. Participer à ce congrès aux côtés des grandes figures de notre discipline a été une expérience exceptionnelle. Ce séjour m’a permis de tisser de précieux liens et de décrocher de belles opportunités pour le développement du baseball et du softball ivoiriens.
Sous quel signe était placé ce 6ᵉ congrès de la WBSC ?
Le congrès était placé sous le signe du renouvellement des instances mondiale et africaine. Il s’agissait notamment de l’élection des nouveaux bureaux exécutifs de la WBSC Africa et de la WBSC, qui ont lieu tous les quatre ans dans un pays hôte désigné.

Vous avez été élue “Member at Large Softball”, une première historique. Que représente ce poste ?
La WBSC est la Confédération mondiale de baseball et softball. Autrefois, le softball était pratiqué uniquement par les femmes, mais avec la promotion de l’égalité des genres, il est aujourd’hui mixte, tout comme le baseball.
Mon rôle consiste à promouvoir le softball en Afrique à tous les niveaux et à participer à la structuration de la discipline sur les plans continental et mondial. C’est une responsabilité importante et un signal fort pour notre pays.
Que gagne le baseball/softball ivoirien avec votre élection ?
Cette élection apporte crédibilité et notoriété à la Côte d’Ivoire. Le fait qu’une femme soit élue à un tel poste incarne pleinement l’esprit d’égalité du genre que nous défendons. Cela va accélérer le développement du softball, non seulement en Côte d’Ivoire, mais aussi sur l’ensemble du continent.

Combien de pays africains pratiquent aujourd’hui le baseball/softball ?
Nous avons aujourd’hui une dizaine de pays africains actifs dans la pratique du softball. Même si le baseball et le softball sont deux disciplines proches, le softball – plus technique et raffiné – reste souvent associé à la pratique féminine, mais la tendance devient mixte.
Où en est le développement de la FIBS en Côte d’Ivoire ?
La Fédération Ivoirienne de Baseball/Softball (FIBS) compte actuellement cinq clubs officiellement affiliés, et deux autres en cours de création. Nous totalisons plus de 100 licenciés. C’est encourageant, mais nous devons encore structurer la base et renforcer la formation.

Quels sont les grands axes de votre politique de développement ?
Notre stratégie repose sur trois piliers : Nous envisageons Introduire le baseball/softball dans le milieu scolaire, du primaire à l’université,Créer de nouveaux clubs sur l’ensemble du territoire et Renforcer la formation des encadreurs et des pratiquants pour élever le niveau de la discipline.

Quels seront vos principaux chantiers pour la prochaine saison ?
Nous voulons réussir l’organisation du championnat national, intensifier les formations locales et participer à davantage de compétitions internationales. L’objectif est clair : développer solidement la discipline au plan local tout en faisant rayonner la Côte d’Ivoire à l’international.

Avez-vous un message à l’endroit des passionnés et des partenaires potentiels ?
Nous avons besoin du soutien des sponsors et des entreprises citoyennes. La FIBS n’est pas encore subventionnée par l’État, alors que nous préparons déjà des échéances majeures comme les Jeux Olympiques de la Jeunesse de Dakar 2026 et les Jeux Olympiques de Los Angeles 2028.J’invite les passionnés à garder espoir : l’avenir du baseball/softball ivoirien s’annonce radieux !





