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Des milliers d’élèves et étudiants manifestent à Abidjan pour la reprise des cours

Environ trois mille élèves et étudiants ivoiriens se réclamant de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire ( FESCI, la plus grande association d’élèves et étudiants du pays),  ont marché « pacifiquement » mardi à Abidjan sous une forte escorte policière pour réclamer la reprise des cours après plus d’un mois de grève à tous les niveaux du système éducatif ivoirien,  a constaté APA sur place.

Une motion de protestation des élèves et étudiants, lue par le secrétaire général de la FESCI, Assi Fulgence Assi au carrefour de la Médiature de la République à Cocody,  dans l’Est d’Abidjan en présence de ses camarades, a été remise par la suite, à la direction de cette institution.

« La FESCI, consciente des conséquences néfastes de cette crise sur l’avenir des élèves et étudiants, demande l’implication effective de la Médiature de la République pour une résolution définitive de cette crise», a plaidé M. Assi dans cette motion adressée à Adama Toungara, le Médiateur de la République.

« La FESCI demande à la Médiature de militer en faveur de la libération des enseignants et étudiants incarcérés. Les Fescistes demandent au Médiateur de la République d’intervenir auprès des parties afin que les élèves et étudiants reprennent le chemin de l’école dans un délai raisonnable », a-t-il ajouté.

« Je voudrais vous remercier pour votre initiative. Saisir le Médiateur de la République, c’est vouloir une solution à l’amiable. Je transmettrai votre motion au Médiateur de la République », a promis Mme N’Guessan Zekré Suzanne, qui a réceptionné au nom de M. Toungara, la motion de protestation de la FESCI.

Auparavant, les élèves et étudiants, vêtus de blanc pour la plupart, ont entamé cette marche depuis l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Cocody jusqu’au carrefour de la grande Médiature dans la même commune de Cocody.

Autre fait marquant de cette manifestation, ce sont les nombreux écriteaux brandis par les marcheurs sur lesquels l’on pouvait entre autres lire, « Nous ne voulons plus d’année blanche», « Nous voulons aller à l’école », « Libérez Johnson » et « Tous pour une école apaisée ».

Depuis plus d’un mois, une crise secoue l’école ivoirienne. Une grève d’enseignants, du préscolaire, du primaire, du secondaire et du supérieur, paralyse le système éducatif ivoirien, perturbant ainsi les cours à Abidjan et à l’intérieur du pays.

Le 18 février dernier, un cadre de dialogue s’est officiellement ouvert entre les organisations syndicales d’enseignants (préscolaire, primaire et secondaire) et le ministère ivoirien de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.

Plusieurs points sont inscrits sur la plateforme revendicative des syndicats d’enseignants. Il s’agit entre autres, de la suppression des cours de mercredi au primaire, la revalorisation des indemnités de logements et l’intégration à la fonction publique du résiduel des radiés de 2014.

Mi-février, lors d’un échange avec les syndicalistes en prélude à l’ouverture des  négociations, Kandia Camara, la ministre ivoirienne de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle avait appelé les grévistes à la reprise des cours le 25 février dernier ( hier lundi), rappelant la trêve sociale de cinq ans signée en 2017 entre le gouvernement et les organisations syndicales des travailleurs du pays.

Se fondant sur cette trêve, Mme Camara avait estimé que les organisations syndicales ne devraient plus faire de grève dans le pays jusqu’en 2022.

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