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Maroc-Les recherches se poursuivent plus de 48 heures après le séisme

MARRAKECH, Maroc (Reuters) – Plus de 48 heures après le séisme survenu vendredi soir au Maroc, le plus puissant dans le pays depuis six décennies, les secouristes sont lancés dans une course contre la montre pour retrouver des survivants dans les décombres.

Le bilan du tremblement de terre de magnitude 6,8, qui s’est produit tard dans la nuit de vendredi à samedi à 72 km au sud-ouest de Marrakech, s’est alourdi à 2.497 morts et 2.476 blessés, ont rapporté lundi les médias d’Etat.

A Imgdal, un village situé à 75 kilomètres de Marrakech, des tentes ont été installées le long des routes et bâtiments endommagés.

Beaucoup de survivants ont passé une troisième nuit dehors alors que leur maison a été détruite ou abîmée par le séisme, qui a aussi endommagé des bâtiments historiques de la médina de Marrakech, classée au patrimoine mondial de l’Unesco.

Le tremblement de terre pourrait aussi avoir causé d’importants dégâts à la mosquée de Tinmel, datant du XIIe siècle, située dans une zone montagneuse isolée, plus proche de l’épicentre.

Le Maroc a déployé l’armée pour aider les secours et a déclaré renforcer les équipes de recherche et de sauvetage, fournir de l’eau potable et distribuer de la nourriture, des tentes et des couvertures.

La Grande-Bretagne et l’Espagne ont envoyé des spécialistes de la recherche et du sauvetage accompagnés de chiens renifleurs. De son côté, le Qatar a déclaré dimanche que son équipe de recherche et de sauvetage était partie pour le Maroc.

La France, qui entretient des relations difficiles avec le Maroc, a déclaré dimanche qu’elle était prête à apporter son aide mais qu’elle attendait toujours une demande officielle de la part de Rabat.

Le souverain marocain a remercié l’Espagne, le Qatar, le Royaume-Uni et les Émirats arabes unis d’avoir envoyé de l’aide, a rapporté la télévision d’État dimanche.

Le Maroc a évalué les besoins d’aide et a pris en compte l’importance de la coordination des efforts de secours avant d’accepter leur aide, a ajouté la télévision d’État.

PEU DE CHANCE DE SURVIE

Dans certaines zones reculées, les recherches sont compliquées et empêchent d’avoir une vision précise de l’ampleur des dégâts. Les autorités n’ont pas établi de premier bilan concernant les personnes disparues.

Des sauveteurs déployés sur place affirment que les chances de retrouver des survivants sont minces, compte tenue de la construction des maisons composées de briques, pierres, boues et bois.

« C’est difficile d’extraire des gens en vie car la plupart des murs et plafonds se sont transformés en décombres quand ils sont tombés, enterrant tous ceux qui se trouvaient à l’intérieur », a indiqué un secouriste dans un centre militaire de Marrakech.

Dans une région peu habituée aux séismes, les habitations n’ont pas de normes antisismiques, affirment les experts.

« L’acier et le béton donnent plus de chances de survivre, mais les matériaux (utilisés dans les habitations au Maroc, ndlr) font qu’il est plus difficile de sortir des gens dans les premiers moments », a déclaré à la télévision espagnole TVE, Antonio Nogales, coordinateur des opérations à Pompiers sans frontières.

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