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Issia : Près de 5 milliards fcfa pour la construction d’une usine de Coltan

Abidjan, le 26 septembre (AbidjanPress) - La ville d’Issia dans le centre-ouest de la Côte d’Ivoire est aujourd’hui dans le viseur des industriels des nouvelles technologies. La localité est répertoriée comme étant une réserve importante de Coltan. 

Le Coltan est aujourd’hui l’un des minerais les plus recherchés. Il est utilisé dans la fabrication de condensateurs pour les équipements électroniques mais entre également dans la composition d’alliages de cobalt et de nickel dans l’aéronautique et particulièrement la fabrication des réacteurs.

La République Démocratique du Congo à elle seule représente 60% de la réserve mondiale de ce minerai. En 2019 la RDC fournissait 40% de la production mondiale en Coltan. Et en Côte d’Ivoire c’est dans le centre ouest qu’une importante réserve a été trouvée, à Issia plus précisément. La ville regorgerait d’environ 70 000 millions de tonnes de ce minerai stratégique.

Issia la capitale ivoirienne du Coltan

C’est donc dans cette localité que sera bientôt construite une usine de transformation de Coltan d’une valeur d’environ 5 milliards fcfa. L’infrastructure sera bâtie sur une superficie de 277 hectares. La Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO vient à cet effet de signé un accord de prêt de 4,77 milliards en faveur de la société minière BRI Coltan qui est active en Côte d’Ivoire.

Cette infrastructure sera la deuxième sur le continent Africain après l’usine du Rwanda. Et en Afrique de l’ouest ce sera la toute première et unique infrastructure de ce type. Si la capacité de production de la dite infrastructure n’a pas encore été rendue publique, l’on sait néanmoins que la production de cette usine sera exportée vers les Etats-Unis et l’Allemagne.

Pour Michael Djoro, habitant d’Issia, il espère des retombées pour la ville. « On voit un peu des villes comme San Pedro qui arrivent à profiter de son port et des activités économiques qui s’y produisent. On espère que ce projet va créer de l’emploi décent pour la jeunesse, mais que la ville bénéficiera réellement des retombées d’un tel gisement, et que les fonds ne seront pas que rapatriés sans un bénéfice au plan local »  espère-t-il.

Stéphane SOUMAHORO

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