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Guillaume Soro, ouvre la porte à un accord politique avec le Front populaire ivoirien (Fpi) de Laurent Gbagbo

Le 2 novembre 2019 à Milan, lors d’une rencontre avec la diaspora ivoirienne, le leader de Générations et peuples solidaires (Gps), Guillaume Soro, a ouvert la porte à un accord politique avec le Front populaire ivoirien (Fpi) de Laurent Gbagbo.

Ce dernier reste néanmoins, pour le moment, réticent à une alliance avec son ancien Premier ministre. Réconciliation. L’ancien chef rebelle, qui a fait de la «réconciliation nationale» le maître mot de sa campagne présidentielle, tente depuis plusieurs jours, de se rapprocher de Laurent Gbagbo, à qui il a déjà fait passer plusieurs messages.

Depuis Bruxelles, l’ancien chef de l’État, qui observe de très près la campagne que mène l’ex-président de l’Assemblée nationale, conditionne néanmoins l’ouverture de tractations avec Guillaume Soro à des excuses publiques de ce dernier.

Gbagbo n’a toujours pas digéré le ralliement de son ancien Premier ministre à Alassane Ouattara, en 2011.

Si le rabibochage avec Laurent Gbagbo risque d’être long, Soro tente d’ores et déjà de jouer le médiateur au sein d’un Fpi en proie à une guerre de leadership.

Ces derniers jours, il a ainsi tenté de rétablir les liens avec Pascal Affi N’Guessan, actuel président du Fpi, et Simone Gbagbo, l’ex-Première dame, en froid avec l’ancien chef de l’Etat.

Dans le même temps, sa réconciliation avec son frère ennemi Charles Blé Goudé est quasi actée.

Début novembre, la Conseillère spéciale de Guillaume Soro, Affoussiata Bamba-Lamine, s’était ainsi rendue à La Haye pour s’entretenir avec le patron du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep).

Toujours bloqué aux Pays-Bas, l’ancien ministre de Laurent Gbagbo ne ferme pas la porte à un éventuel ralliement à Guillaume Soro dès le premier tour de l’élection présidentielle.

Une convergence avec le Pdci?

Après la réussite de son meeting du 19 octobre à Yamoussoukro en hommage à Félix Houphouët-Boigny, Henri Konan Bédié («HKB») est, pour sa part, de plus en plus sensible aux appels du pied de Guillaume Soro.

Très proche de l’ancien chef rebelle et âgé de 85 ans, HKB a confié à certains de ses visiteurs, qu’il n’excluait pas de se retirer au profit de Guillaume Soro, à la condition que ce dernier rejoigne le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci).

Un scénario qui suscite néanmoins la vive méfiance de plusieurs cadres du Pdci, hostiles à un éventuel rapprochement avec l’ancien président de l’Assemblée nationale.

Marathon.

Après l’Espagne et l’Italie, Guillaume Soro doit se rendre à Londres le 9 novembre, où il organise une «Crush party» (le nom donné par Soro pour ces rencontres avec ses militants).

Il espère dans la foulée, pouvoir entamer une mini-tournée aux Etats-Unis.

Source : La Lettre du continent (du 6 novembre 2019)

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