Sport

 » Nous formons l’élite du basket Ball ivoirien »

Basket Ball Interview Mme Koné Gbaloan Prdt ARK

Créée en 2017 , l’académie Riviera Karisma ( ARK) se pose comme un creuset de jeunes talents en vue de l’émergence d’une élite pour le basket Ball ivoirien.Avec déjà six jeunes partis à l’étranger ,l’expertise de l’ARK ne se conte plus.Toutefois , cette académie unique en son genre en Côte d’Ivoire ,a de gros projets, à l’instar du camp de Noël qui est à sa 3e édition cette année, sans oublier l’autonomie de l’ARK en terme d’infrastructures.Ce sont ces rêves que Mme KONE GBALOAN Mémé nous a partagés tout le long de cette interview.

Pouvez-vous nous définir le camp de Noël ?

L’académie Riviera Karisma est une académie de basket qui existe depuis 4 années.Dans le cadre de nos activités,chaque année nous organisons à chaque congé scolaire des camps en vue de renforcer les capcacités des enfants . Pendant l’année scolaire le rythme d’entraînement est beaucoup plus léger .Donc nous intervenons pour intensifier les enseignements sur les fondamentaux à travers des ateliers fort rythmés .C’est dans ce cadre que depuis 2017 ,nous organisons ce camp de Noël.Nous sommes à la 3e édition.Habituellement nous l’organisons avec un scout qui s’appelle Willy Samuel des Los Angeles Clippers.Cette année à cause du Covid 19 ,il n’a malheureusement pas pu effectuer le déplacement.Nous avons donc confié l’animation à des coachs nationaux experts dans leurs domaines.

Comment ces coachs ont -ils été choisis?

Ils ont été choisis par nos coachs au sein de l’académie.Il faut dire que nos coachs ont concocté le programme avec des thématiques bien définies et c’est en fonction qu’ils ont identifié les experts capables de développer merveilleusement chaque grand thème.

Quelles sont les thématiques au coeur de cette 3e édition?

Nous avons 4 grandes thématiques .La première ,c’est la défense homme à homme développée la journée inaugurale avec le coach Amichia.La deuxième ,ce sont les dribles et le perfectionnement du tir avec le coach Tom’s ( lundi).Le mardi ,nous avons eu la 3e avec la technique du Passe-et-va avec le coach Bob et l’ultime thématique (les appuis) avec le coach Olivier Téa le dernier jour.
Comment fait-on pour y participer ?
La participation est payante et ouverte à tous les enfants intéressés.Mais il faut également souligner qu’elle est subventionnée par notre équipe dirigeante.Les participants qui viennent de notre Académie paient une petite partie parce qu’ils sont nourris et transportés par car.Leur participation s’élève à 35 mille FCA pour 4 jours.Les enfants qui viennent d’autres académies paient 40 mille CFA.

À côté de l’animation assurée par les coachs locaux ,y a-t-il d’autres innovations ?

Oui .En effet nous avons pris sur nous la décision d’offrir gratuitement la participation aux jeunes filles.L’idée derrière cette décision c’est la vulgarisation du basket au niveau du genre féminin.Au niveau de notre zone ( Cocody) ,nous peinons à composer des équipes de filles.J’ai par exemple dans mon académie que 3 filles.Nous voulons par cet élan inciter les filles à s’intéresser à cette discipline.

Ce projet ne cache t-il pas la formation d’une équipe pour le futur ?

Pour l’instant non.Nous ne pensons pas à la formation d’une équipe séniore parce que nos enfants ,ils sont encore petits.On pourra en reparler dans 4 ou 5 ans.Notre formation étant basée sur des standards internationaux ,les enfants qui sortent de l’ARK ne seront point dépaysés.Où qu’ils se trouvent au quatre coins du globe.Voici notre priorité.C’est ainsi que nous travaillons.Quand les experts arrivent ,ils briffent nos coachs et nous travaillons ensemble.

Avez-vous déjà envoyé des enfants à l’extérieur en quatre ans d’existence ?

Oui je peux le dire avec grande fierté.Nous sommes déjà à 6 enfants.En 2 -3 ans ,on a 5 qui sont allés en sport-etudes.Nous avons trois en France dont Diarra Cheick qui a déjà joué en U16,2 au Canada et un aux Etats Unis et récemment Coulibaly Adams qui vient de signer pour le Canada par le biais d’un partenariat avec « la base Académie ».C’est un groupe qui s’en va donc nous travaillons plus sur la relève.Au niveau de notre zone ,nous avons déjà été champions et vice champions au niveau national.C’est vraiment une élite que nous souhaitons former .

Comment jugez-vous l’engouement en 3 éditions ?

L’engouement va grandissant .La première édition ,nous nous sommes focalisés sur les cadets et juniors .Nous étions à une trentaine.Pareil pour la deuxième édition.Mais cette année,nous avons ouvert carrément et nous avons atteint la barre des 45 participants.Ça va grandissant et nous espérons que ça explose davantage.

Comment l’ARK est -t-elle née ?

Il faut dire que moi même ,je suis épouse de basketteur.Mon mari ,lui n’a pas trop la fibre centre de formation.Il est plutôt axé sur le trading de joueur.C’est donc vers ça qu’il s’oriente pour la fin de carrière.Le fait de le suivre partout et ma passion pour le social et bénévolat m’ont incliné vers ce projet.Je me suis dit qu’il y a matière pour un ancien basketteur de haut niveau à créer un centre de formation vu lui même son parcours pour aider des enfants qui pourraient en faire leur métier et en vivre décemment.Et vu qu’il est beaucoup occupé ,je me suis chargée de ce volet .Et pour bien faire les choses,je me suis faite aidée de plusieurs dirigeants de bonne volonté issus de plusieurs domaines d’activités. De plus, d’anciens joueurs basés ici et à l’étranger, d’autres personnes également ont adhéré au projet .C’est ainsi que nous avons créé l’association et le centre de formation après.Cela dans le but de former des élites et oeuvrer également dans le social.

Quelles sont vos ambitions pour l’ARK et pour ce projet de camp ?

Nos objectifs à court terme pour ce camp de Noël ,c’est que les enfants puissent rattraper cette année ce qu’ils n’ont pas pu faire l’année dernière à cause du Covid 19.À long terme ,c’est de permettre à nos enfants d’avoir de bonnes bases afin qu’ils grandissent en se perfectionnant et pour quoi pas aller à l’étranger .C’est l’objectif du camp de Noël.Nous entendons aussi accentuer la promotion du genre sans oublier l’académie et ses activités.Au niveau de l’académie nous travaillons à avoir nous mêmes nos propres infrastructures un peu comme au football.Nous rêvons d’être une académie autonome.

Réalisée par Michaël K.

Commentaires (Facebook)
Afficher plus

Articles Liés

Bouton retour en haut de la page