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AFRIQUE ÉCONOMIE Pierrette Kouakou, l’Ivoirienne qui forme les entrepreneuses africaines de demain

Abidjan,le 28 décembre 2022(RFI)-Former les entrepreneuses de demain, c’est l’objectif de l’Ivoirienne Pierrette Kouakou qui dirige depuis un an FIN’elle, un programme de formation lancé par le groupe ivoirien COFINA, spécialisé dans la microfinance. Pour cette ancienne banquière, la formation des femmes entrepreneuses est un enjeu de développement.

Pendant quatorze ans, Pierrette Kouakou a travaillé dans la banque, et plus précisément chez UBA, le groupe fondé par le milliardaire et philanthrope nigérian Tony Elumelu. Elle a pu mesurer les difficultés que rencontrent les femmes entrepreneuses, notamment dans le secteur informel, pour accéder au crédit. « Le banquier se demandera : Est-ce que cette femme est mariée ? Est-ce qu’elle a une garantie ? Est-ce qu’elle a des enfants ? Est-ce qu’elle est en âge d’en avoir ? Et si c’est le cas, quel impact sa grossesse future aura sur son activité ? Il y a des aspects liés à la femme qui sont très différents de l’homme » affirme l’entrepreneuse.

En décembre 2021, Pierrette Kouakou rejoint le groupe de microfinance ivoirien COFINA pour diriger FIN’Elle, autrement dit « la finance pour elles », un programme de formation destiné aux femmes qui créent leur activité. « La plupart des femmes qui ont suivi cette formation nous ont dit unanimement que désormais, elles étaient capables de lire leurs états financiers, de comprendre leurs états financiers et de pouvoir s’adresser à une banque pour obtenir un financement, rapporte-t-elle. Elles ont pu, à travers cette formation, repenser les opportunités qu’elles ont eues, et les mettre à niveau par rapport aux marchés auxquels elles s’adressent. »

L’Afrique détient le record mondial d’entrepreneuriat féminin

FIN’elle vient de s’associer avec l’un des leaders américains de l’éducation professionnelle, le groupe Babson College, pour former des formatrices et les envoyer dans toute l’Afrique de l’Ouest. L’idée est de cibler les femmes du secteur informel, mais aussi les dirigeantes de PME. Affronter le monde très masculin des affaires fait aussi partie des axes d’enseignement, estime Pierrette Kouakou.

Aujourd’hui en Afrique et partout dans le monde, nous avons des exemples de femmes qui ont réussi à briser le plafond de verre. Et pour notre génération, je pense que nous devons continuer à nous battre pour apporter notre contribution à nos économies de manière équitable.

Née dans une sororie de cinq filles, l’Ivoirienne, qui a grandi dans un milieu où l’éducation était privilégiée, cible en particulier celles qui n’ont pas eu cette chance. « Il y a encore beaucoup de travail à faire, surtout pour les femmes en zones rurales où l’accès à certaines opportunités n’est toujours pas d’actualité, constate-t-elle. Et le système n’est pas fait pour les personnes analphabètes. »

L’entrepreneuriat féminin atteint 27% en Afrique, le record mondial. Un chiffre que Pierrette Kouakou espère contribuer à faire progresser.
RFI

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