Dans un contexte mondial marqué par le changement climatique et la perte accélérée de la biodiversité, la Côte d’Ivoire réaffirme son engagement en faveur d’un avenir durable et respectueux de la nature. Le lundi 12 mai 2025, à Abidjan, le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique a organisé un atelier de consultation avec les collectivités territoriales et les communautés locales. Objectif : enrichir l’actualisation de la Stratégie et du Plan d’Actions Nationaux pour la Biodiversité (SPANB).
Lors de l’ouverture, M. Adolphe Saraka, Conseiller Technique représentant le ministre Assahoré Konan Jacques, a souligné :« Notre planète subit de plus en plus les effets combinés des catastrophes naturelles et technologiques, accentués par une vulnérabilité écologique accrue. »
Déjà engagée dans le processus de révision de sa stratégie, la Côte d’Ivoire a franchi plusieurs étapes importantes, notamment l’élaboration d’un premier projet de stratégie, nourri par des analyses de terrain et des phases de validation en octobre 2024, février et avril 2025.
Cette nouvelle phase vise à intégrer les préoccupations et expertises des acteurs locaux, véritables sentinelles de la biodiversité. Les participants sont ainsi invités à formuler des recommandations concrètes, identifier les structures responsables de la mise en œuvre et proposer des fiches-projets réalistes et adaptées.
Depuis la COP15 en décembre 2022, les États membres de la Convention sur la Diversité Biologique ont adopté le Cadre Mondial pour la Biodiversité Kunming-Montréal, qui ambitionne d’inverser la tendance actuelle de déclin de la biodiversité, pour atteindre la vision 2050 : « Vivre en harmonie avec la nature ».
En Côte d’Ivoire, plus de 62 % de la population rurale dépend directement des services écosystémiques. En milieu urbain, les ressources naturelles contribuent aux revenus, à l’approvisionnement en énergie, en médicaments et en produits essentiels.
À l’échelle mondiale, les ressources biologiques jouent un rôle clé : les poissons fournissent 20 % des apports protéiques à trois milliards de personnes, tandis que les plantes couvrent 80 % de notre alimentation. De plus, près de 80 % des habitants des zones rurales dans les pays en développement utilisent des plantes médicinales pour se soigner.
M. Sohou André, représentant de l’Assemblée des Régions et Districts de Côte d’Ivoire (ARDCI), a salué cette initiative : « Nous félicitons le Ministère pour cette démarche inclusive, ancrée dans les réalités locales, tournée vers un développement durable et équitable. ».
M.K