Des abus répétés de la police maritime ivoirienne
La communauté ghanéenne résidant en Côte d’Ivoire s’est réunie au domicile de Nana Abrafi Koto, Reine des communautés de la CEDEAO et d’Afrique, à la cité Jacques Prévert, à Abidjan-Cocody. Cette rencontre avait pour but de discuter des problématiques liées à l’organisation de la communauté. Pour l’occasion, les pêcheurs ghanéens se sont insurgés contre les abus des forces de l’ordre, en particulier ceux de la police maritime.
Des contrôles excessifs et des sanctions jugées abusives
Les pêcheurs ghanéens exerçant sur le territoire ivoirien ont dénoncé des contrôles excessifs et des amendes jugées injustifiées, parfois accompagnées de confiscations de moteurs de pirogue.
Selon Nanan Ngozambia Georges, Chef des N’zima de Côte d’Ivoire, « les ressortissants du Ghana qui résident en Côte d’Ivoire et qui ont pour activité principale la pêche subissent trop l’effet de la corruption de la police maritime. Souvent, les frais de taxes sont trop élevés, ce qui constitue un frein au bon déroulement de nos activités », a-t-il déploré.
Kouamé Domphé, pêcheur artisanal, renchérit : « La police maritime vient confisquer nos moteurs qui servent au bon fonctionnement de nos bateaux et nous intiment de payer entre 150.000 et 250.000 FCFA avant de les récupérer. Vraiment, trop c’est trop, nous sommes fatigués ! »
Un appel au président Ouattara
Face à cette situation, un appel a été lancé au président ivoirien, S. E. M Alassane Ouattara, afin qu’il intervienne pour encadrer ces pratiques et garantir un environnement de travail équitable pour les pêcheurs ghanéens.
Une volonté d’apaisement et d’intégration
Au terme de cette rencontre, les participants ont exprimé leur désir de collaborer avec les autorités locales et l’Ambassade du Ghana en Côte d’Ivoire, afin de trouver des solutions durables aux problèmes évoqués.
La Reine Mère, Nana Abrafi Koto, a appelé à l’apaisement et à la solidarité entre les communautés, rappelant que des milliers d’Ivoiriens vivent également au Ghana et qu’une coexistence harmonieuse est essentielle.
La Reine Mère, Nana Abrafi Koto, a appelé à l’apaisement et à la solidarité entre les communautés, rappelant que des milliers d’Ivoiriens vivent également au Ghana et qu’une coexistence harmonieuse est essentielle.
Pour rappel, il convient de préciser que ce sont les pêcheurs ghanéens qui avaient occupés la pêche traditionnelle en Côte d’Ivoire pendant les 1960. La pêche traditionnelle exercée en Côte d’Ivoire par les pêcheurs ghanéens a été une offre gagnant qui a contribué au développement économique de laCôte d’Ivoire.
“Il faut laisser les pêcheurs ghanéens travailler sereinement. Ils ont vraiment trop de problèmes avec certaines autorités, bien qu’ils aient tous les papiers pour travailler. Nous demandons aux autorités ivoiriennes de vraiment faire un effort de protéger ces personnes”, a t’elle recommandé.
La pêche artisanale est majoritairement effectuée par des migrants ghanéens, représentant environ 95 % du total des captures dans la zone économique exclusive (ZEE) du pays.
M.K sercom