Le Groupe Initiative pour la Réconciliation et la Sauvegarde du PDCI-RDA (IRS-PDCI), qui regroupe plusieurs coordinations et collectifs de militants, a appelé mercredi à Abidjan à la mise en place d’un comité de crise pour « sauver » la plus ancienne formation politique ivoirienne, privée de candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2025 après le rejet de la candidature de Tidjane Thiam.
Réunis à la Maison de la Presse, les représentants de l’IRS-PDCI ont dressé un constat alarmant. « Le constat est net : le PDCI-RDA est en crise et il est impératif de le sauver », a affirmé l’IRS-PDCI dans une déclaration publique. Le collectif demande la création, « dans l’immédiat, d’un comité de crise rassemblant toutes les sensibilités de notre formation politique, afin, d’une part, de ramener l’unité et la cohésion au sein du Parti et, d’autre part, de prendre ensemble toutes les mesures idoines pour sauver et sauvegarder le PDCI-RDA ».
Le Conseil constitutionnel a rejeté le 8 septembre la candidature de Cheick Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA, pour défaut d’inscription sur la liste électorale. Une décision qui prive la plus ancienne formation politique ivoirienne de participation au scrutin présidentiel.
Dans sa déclaration, le collectif de militants estime que cette situation est la conséquence d’« une mauvaise gouvernance » et du « non-respect des textes » par la direction actuelle. Ils accusent également la hiérarchie d’avoir entretenu un « mensonge permanent » sur l’éligibilité de M. Thiam, maintenant jusqu’au bout l’illusion d’une candidature pourtant compromise.
« Reconnaissons en toute humilité que nous avons fait fausse route », a lancé l’IRS-PDCI, fustigeant une stratégie jugée confuse et une communication trompeuse envers les militants. Le groupe pointe aussi les absences répétées du président du parti à plusieurs réunions majeures, laissant planer, selon eux, une impression de vacance au sommet du PDCI-RDA.
En plus de la mise en place d’un comité de crise, l’IRS-PDCI préconise d’« entrer dans une phase d’intérim encadrée par les dispositions statutaires (article 40) et règlementaires (article 43) du Parti », afin de préparer les prochaines échéances électorales, notamment les législatives de décembre.
La déclaration conclut en s’adressant aux militants et sympathisants : « Doit-on encore continuer à laisser aux commandes la même équipe, qui a montré ses limites, et anéantir toutes chances de candidature du PDCI-RDA aux élections législatives et locales à venir ? Non ! Ce n’est pas acceptable. Il urge donc de mettre sur pied un comité de crise et d’ouvrir une période d’intérim. »