𝐍𝐨𝐮𝐯𝐞𝐚𝐮 𝐏𝐫𝐨𝐠𝐫𝐚𝐦𝐦𝐞 é𝐜𝐨𝐧𝐨𝐦𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐞𝐭 𝐟𝐢𝐧𝐚𝐧𝐜𝐢𝐞𝐫 𝟐𝟎𝟐𝟑-𝟐𝟎𝟐𝟔 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐂ô𝐭𝐞 𝐝’𝐈𝐯𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐅𝐌𝐈 : 𝐋𝐚 𝐩𝐫𝐞𝐦𝐢è𝐫𝐞 𝐦𝐢𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐝’é𝐯𝐚𝐥𝐮𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐥𝐚𝐧𝐜é𝐞 𝐡𝐢𝐞𝐫, 𝐮𝐧 𝐝é𝐜𝐚𝐢𝐬𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐝𝐞 𝟔𝟏 𝐦𝐢𝐥𝐥𝐢𝐚𝐫𝐝𝐬 𝐝𝐞 𝐅𝐂𝐅𝐀 𝐚𝐭𝐭𝐞𝐧𝐝𝐮

Abidjan,le 20 septembre 2023(MEF)-Conduite par Olaf Unteroberdoester, une équipe du Fonds monétaire international (FMI) passera les deux prochaines semaines en Côte d’Ivoire dans le cadre d’une mission relative à la première revue du Programme Economique et Financier (PEF) de ce pays soutenu par la Facilité Elargie de Crédit (FEC) couplée avec le Mécanisme Elargi de Crédit (MEDC), pour la période 2023-2026. Cette mission vise le décaissement imminent de plus de 61 milliards de FCFA.

Le Ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, a procédé au lancement de ladite mission ce mardi 19 septembre au 20e étage de l’immeuble Sciam au Plateau. C’était en présence du Ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo.

Dans son allocution d’ouverture, le Ministre Adama Coulibaly a précisé que la mission s’inscrit dans le cadre des revues périodiques que va mener le FMI au titre du nouveau programme de 2000 milliards de FCFA conclu en mai 2023 par cette institution avec la Côte d’Ivoire, après ceux des périodes 2012-2015 et 2016-2020.

« Aussi cette revue permettra-t-elle d’évaluer les progrès réalisés en 2023 et de noter les défis à réaliser par la Côte d’Ivoire pour l’atteinte des objectifs fixés d’un commun accord pour la période 2023-2026 », a-t-il ajouté.

Le Ministre de l’Economie et des Finances a également rappelé que ce nouveau programme vise, entre autres objectifs, le maintien de la viabilité des finances publiques et de la dette à travers la poursuite des réformes budgétaires d’ici 2025, la lutte contre la pauvreté à travers la création d’emplois, l’amélioration de la productivité du secteur privé et la diversification verticale notamment la production manufacturière, l’approfondissement de l’inclusion financière et l’amélioration de la résilience au changement climatique.

Poursuivant, il a noté que les efforts du gouvernement ivoirien pour contenir l’effet des récents chocs (Covid-19 et guerre en Ukraine notamment) ont induit une hausse des dépenses et des manques à gagner au niveau des recettes. Ainsi le déficit budgétaire s’est progressivement creusé passant de 2,2% en 2019 à 6,8% en 2022. Sous l’effet du renchérissement des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, le taux d’inflation est passé de 2,4% en 2020 à 5,2% en 2022. « Pour 2023, le taux de croissance ressortirait à 7% contre 7,2% en lien avec les révisions à la baisse du secteur primaire. Le taux d’inflation, quant à lui, s’établirait à 4,8% (contre 3,7% projeté initialement) du fait de la persistance des tensions inflationnistes. Le déficit budgétaire resterait en ligne avec les prévisions de mars 2023 à 5,2% du PIB contre 6,8% en 2022 », a fait savoir le Ministre Adama Coulibaly.

Il a par ailleurs assuré qu’en vue de rendre la croissance plus inclusive et atténuer les impacts des différents chocs sur les conditions de vie des populations, les actions sociales du gouvernement seront renforcées à travers le PSGouv 2 et le PJGouv.

Au regard du dynamisme de l’économie ivoirienne, a conclu le Ministre, il conviendrait que les équipes du FMI et la partie ivoirienne s’accordent sur des mesures susceptibles de renforcer le cadre macroéconomique, afin de contribuer efficacement à l’atteinte des objectifs du PND.

Pour sa part, le chef de mission du FMI, Olaf Unteroberdoester, a indiqué que la mobilisation des recettes intérieures joue un rôle clé pour le succès du PEF 2023-2026 de la Côte d’Ivoire.

« Nous nous félicitons de travailler avec l’équipe du gouvernement pour un examen satisfaisant du programme qui pourrait permettre le décaissement de la prochaine tranche d’environ 100 millions de dollars (plus de 61 milliards de FCFA, NDLR). En même temps, nous allons avancer les préparations pour un soutien additionnel au titre de la facilité de résilience et de durabilité. Cette nouvelle facilité vise à confronter les défis et vulnérabilité liés aux changements climatiques », a-t-il souligné.

SERCOM MEF