Simone Gbako AYÉRI,la Directrice Générale de la réconciliation au ministère de la réconciliation et la cohésion nationale s’est confiée aux médias au soir de l’atelier de réflexion stratégique qu’a abrité Grand-Bassam du 16 au 18 mars 2022.Entretien !
Quel est le but de cet atelier de réflexion stratégique?
Nous avons initié cet atelier, pour recueillir les données dans le cadre des règlements des conflits qui surviennent dans nos communautés. Nous avons donc bénéficié des formations. Nous avons échangé les expériences, pour essayer d’améliorer le vécu quotidien des populations et voir dans quel cadre contribuer au renforcement de la loi qui entoure l’exercice de nos diverses activités.Et nous sommes-là, aujourd’hui,pour valider ces textes en vue de permettre aux grands acteurs d’améliorer l’exercice quotidien dans l’encadrement des populations. Nous avons relevé les différents conflits qui minent la société ivoirienne.
Quels sont les conflits qui minent la société ivoirienne ?
Il s’agit des conflits liés à la transhumance, à l’exploitation des terres, à l’orpaillage clandestin et autres qui ont des répercussions sur la cohésion nationale. Nous avons pu travailler en tenant compte de tous ces éléments, pour réadapter la loi. C’est vrai que les lois existent, les mécanismes existent. L’Etat a pris des dispositions,mais souvent méconnues des populations.Il faut donc pouvoir amplifier l’information et permettre aux autorités locales notamment au corps préfectoral et aux élus de contribuer fortement à la cohésion en faisant appliquer ces lois et en expliquant aux populations, l’existence de ces mécanismes sur lesquels on peut se référer dans le règlement des conflits ou avant les conflits.
Au moment où le rideau tombe sur cet atelier, que retenir de ces assises ?
Ce qu’on retient, c’est que nous avons eu des assises très enrichissantes parce que, quand vous voyez les recommandations qui sont faites, et non des moindres,demandant le renforcement des cadres d’échanges interministériels pour permettre au Ministère de la Réconciliation de rappeler souvent aux différents secteurs d’activité et de gouvernement, la nécessité d’adapter au jour le jour,l’habitude de se rapprocher de la population par l’information, la nécessité de se préoccuper du vécu quotidien de la population au regard de la loi. Nous avons aussi noté l’intérêt des participants sur les mécanismes qui leur sont proposés car il y a eu des expériences venues d’ailleurs notamment du Mali, dans le règlement des conflits au niveau du Sahel ou un autre type d’approche a été proposé. Ce sont des expériences qui enrichissent. Nous avons pu relever l’intérêt des uns et des autres.Au niveau du Ministère, c’est un premier pas qui est franchi et qui nous permet de mesurer les propositions stratégiques que nous élaborons au Ministère et nous nous rendons compte que l’attente est réelle et forte et qui nous permet de réajuster nos armes, nos propositions pour aller à la source du terrain.Il nous faut donc démultiplier ce genre de séminaire en tenant compte de nos prérogatives qui sont loin de rester dans les bureaux, mais plutôt aller sur le terrain et c’est que le Ministre a entrepris.Il faut être conforme à la volonté du peuple, à la loi. C’est ce que nous sommes en train de faire.
Après le rapport final qui sanctionne les travaux, à quoi doit-on attendre pour la suite?
Après le rapport final qui va donc être le cadre des recommandations, il s’agira pour toutes les identités au niveau du ministère,que chacun retienne le pan qui lui incombe et le retranscrire dans les faits les recommandations pour mener des actions sur le terrain.Toutes les recommandations qui sont faites, doivent être transformées en action sur le terrain.Donc, vous allez voir qu’on va déployer une batterie d’activités. Sachez que toutes ces recommandations se retrouvent déjà dans notre Ppa (Poste de travail annuel). On se rend compte que ce qui avait été proposé du point de vue stratégique à notre niveau épouse l’assentiment de la population. Donc, il y a une synergie qui vient d’être dégagée.
Source : Le Temps
Le titre et le chapeau sont de notre rédaction