Abidjan,le 15 dĂ©cembre 2023(MFB)-Avec une hausse globale nette de 814,4 milliards de FCFA, le niveau du budget de lâannĂ©e 2023 a Ă©tĂ© portĂ© Ă 12 508,8 milliards de FCFA contre 11 694,4 milliards de FCFA initialement prĂ©vu. PrĂ©sentĂ© ce jeudi 14 dĂ©cembre par le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, la loi de finances rectificative portant sur ce budget a Ă©tĂ© adoptĂ©e par les dĂ©putĂ©s de la Commission des Affaires Ă©conomiques et financiĂšres (CAEF) de lâAssemblĂ©e nationale.
« Pour soutenir la poursuite de la mise en Ćuvre du PND 2021-2025, un nouveau programme Ă©conomique et financier sur la pĂ©riode 2023-2026 a Ă©tĂ© conclu avec le Fonds MonĂ©taire International (FMI) qui a acceptĂ© dâapporter un appui considĂ©rable Ă la CĂŽte dâIvoire compte tenu de lâimportance de notre pays. Le concours du FMI permettra de prendre en charge des dĂ©penses nouvelles en termes dâinvestissement pour consolider la croissance Ă©conomique, mais Ă©galement de renforcer la lutte contre la Covid-19 Ă travers la poursuite jusquâen juin 2023 des actions du plan de riposte sanitaire et de soutenir les secteurs impactĂ©s par la guerre en Ukraine. La poursuite des mesures dâattĂ©nuation des effets des crises liĂ©es Ă la Covid-19 et Ă la guerre en Ukraine, a induit en 2023 une accentuation du dĂ©ficit budgĂ©taire qui passerait de 4,8% du PIB Ă 5,2%. Au total, les modifications induites se traduisent par une hausse globale nette du budget de lâannĂ©e 2023 de 814 364 228 967 FCFA, portant son niveau Ă 12 508 728 150 801 FCFA contre 11 694 363 921 834 FCFA initialement prĂ©vu », a indiquĂ© lâĂ©missaire du gouvernement dans lâexposĂ© des motifs.

Concernant les diffĂ©rents changements qui justifient cette loi de finances rectificative, le ministre Adama Coulibaly a citĂ© notamment, au titre des ressources, la prise en compte des ressources attendues du FMI dans le cadre du nouveau programme Ă©conomique et financier, la prise en compte dâappuis budgĂ©taires attendus de la Banque mondiale et de lâAFD, la rĂ©vision Ă la baisse des Ă©missions de titres publics sur les marchĂ©s monĂ©taire et financier et lâĂ©volution des hypothĂšses ayant servi de base aux projections initiales des recettes fiscales. Au titre des dĂ©penses, il a Ă©voquĂ©, entre autres, la progression du service de la dette publique consĂ©cutive aux mobilisations de ressources extĂ©rieures et Ă la poursuite de la gestion active de la dette, les soutiens Ă la compagnie Air CĂŽte dâIvoire, au secteur du coton et aux meuniers, dans un contexte de persistance des effets nĂ©gatifs de la guerre en Ukraine et la prise en compte des dĂ©penses sur ressources du Programme de Conversion de Dette (PCD) avec le gouvernement espagnol.
Poursuivant, le ministre des Finances et du Budget a prĂ©cisĂ©, outre les ressources de TrĂ©sorerie et les recettes des Comptes SpĂ©ciaux du TrĂ©sor, que les recettes budgĂ©taires prĂ©vues initialement Ă 5 711, 9 milliards de FCFA, sont rĂ©visĂ©es Ă la hausse de 288,4 milliards de FCFA pour se situer Ă 6 000,2 milliards de FCFA. « Les dĂ©penses budgĂ©taires enregistrement une hausse globale nette de 623,6 milliards de FCFA, passant de 8150,4 milliards de FCFA prĂ©vus initialement Ă 8774,0 milliards de FCFA. (âŠ) Le remboursement du capital de la dette publique, prĂ©vu initialement Ă 2 576,5 milliards de FCFA, a Ă©tĂ© rĂ©visĂ© Ă 2 620,1 milliards de FCFA, soit une hausse de 43,6 milliards de FCFA. (âŠ) Les dĂ©penses des Comptes SpĂ©ciaux du TrĂ©sor enregistrent une hausse nette de 147,1 milliards de FCFA pour sâĂ©tablir Ă 1 114,6 milliards de FCFA, contre une prĂ©vision initiale de 967,5 milliards de FCFA », a-t-il soulignĂ©.

Le Ministre Adama Coulibaly a en outre expliquĂ© que la loi organique relative aux lois de finances impose au gouvernement en cours dâannĂ©e de dĂ©poser sur le bureau de la reprĂ©sentation nationale un ou plusieurs projets de loi de finances rectificative si les grandes lignes de lâĂ©quilibre budgĂ©taire et financier se trouvent bouleversĂ©es, si les recettes constatĂ©es dĂ©passent sensiblement les prĂ©visions ou sâil y a intervention de mesures lĂ©gislatives ou rĂ©glementaires affectant de maniĂšre substantielle lâexĂ©cution du budget. « Les modifications proposĂ©es dans le projet de Collectif budgĂ©taire pour lâannĂ©e 2023, sâinscrivent dans la poursuite des efforts dĂ©ployĂ©s par le gouvernement en vue dâatteindre les objectifs de dĂ©veloppement Ă©conomique et social, qui ont pour finalitĂ© lâamĂ©lioration du bien-ĂȘtre de lâensemble des populations », a-t-il conclu.
SERCOM MFB





