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Convoi de l’armée française: dans le piège burkinabè!

Où se trouve le convoi des forces françaises qui a quitté la Côte d’Ivoire pour le Niger, en passant par le Burkina Faso, où il a été pris à partie, notamment à Kaya, par des manifestants furieux, criant haut et fort leur sentiment anti-français? Où se trouve l’autorité pour empêcher que ce piège qui se referme sur les véhicules destinés à un autre pays ne devienne un traquenard pour le Burkina entier? Car, s’il faut bien, qu’un jour où l’autre, les peuples africains exigent d’être totalement indépendants et jouir entièrement de cette souveraineté internationale, cette furia est inopportune, pendant que le Burkina cherche à se débarrasser des terroristes qui l’endeuillent. Mais elle a tout de même été lancée par des personnes aux desseins inavoués, et intervient sur des alibis trop simplistes du genre, «des gens veulent faire un coup d’Etat à Roch Kaboré parce qu’il a refusé de signer un accord avec la France pour l’installation d’une base aérienne». Ces manifestations sont, simplement du pain béni pour les auteurs des attaques armées et ceux qui voudraient bien créer le désordre, voire le chaos, pour assouvir des objectifs cachés.

Harcelées et endeuillées au quotidien par les terroristes qui ont décidé de rendre le Burkina Faso et le Sahel africain invivables, les populations burkinabè dans plusieurs régions, ont choisi les manifestations de rue pour pousser les autorités militaires et politiques à prendre leurs responsabilités. Totalement pacifiques, mais ponctuées par des slogans très hostiles au président du Faso et son gouvernement qui sont exprimés par les manifestants, ces manifestations ont réussi à faire sortir de sa trop longue torpeur, Roch Marc Christian Kaboré, pour annoncer des «sanctions disciplinaires sans exception» contre ceux qui auraient contribué à affamer les soldats au front. «Je voudrais d’ores et déjà dire que les instructions ont été données pour qu’une enquête administrative soit faite sur l’ensemble de cette question. Nous ne devons plus entendre parler des questions d’alimentation dans notre Armée. Nous ne devons plus entendre parler des questions de primes dans cette Armée. Nous devons mettre nos hommes dans toutes les conditions qui leur permettent d’affronter le terrorisme avec l’ensemble du courage et de la détermination qu’il faut.» Ainsi parla le président du Faso dont certains ont, à tort ou à raison, jugé les propos en déphasage avec le pourrissement de la situation.

Si de go, il faut donner raison aux manifestant qui expriment ainsi leur-ras-le-bol des trop nombreux morts, tant dans les rangs des Forces de défense et de sécurité qu’au sein de la population civile, il n’en demeure pas moins, comme l’enseigne le dicton universel, qu’il n’est jamais tard pour bien faire. Et cette sortie du premier des Burkinabè, bien que le temps soit désormais plus propice à l’action qu’aux mots, n’en n’est pas moins à saluer. C’est ainsi qu’en même temps qu’il essaie de s’attaquer à ce mur de la honte érigé par des sangsues autour de ceux qui sont censés protéger le peuple, le chef de l’Etat doit assainir les écuries du palais présidentiel. Oui, Kosyam regorge, c’est un secret de polichinelle, d’un essaim de saprophytes qui fondent sur les deniers publics, et se remplissent gloutonnement la panse, alors que le peuple, dans sa majorité végète dans la misère et la hantise permanente de l’exil et de la mort généreusement distribuée par les Hommes armés non identifiés, les fameux «HANI».

Il est temps qu’en plus des affameurs des soldats qui risquent leurs vies pour la protection des civils, le président du Faso, lance sérieusement la chasse aux ministres, conseillers et autres députés qui vivent sur, et de, la division des Burkinabè, en recrutant de pseudos activistes qui se fabriquent des profils et par des enregistrement audios et vidéos, polluent la toile et la vie des autres par des propos haineux. Il est temps que le président du Faso trouve les moyens de réunir tous les Burkinabè, dont il peut profiter de l’expertise pour sortir notre pays de l’insécurité grandissante qui l’étouffe. Il est temps que le président du Faso sorte de sa tour d’ivoire pour servir ce peuple qui l’a élu et lui a renouvelé sa confiance pour un second mandat. Il est temps que le président du Faso mette un terme à cette dictature du petit nombre pour qui le malheur du Burkina, c’est l’ancien régime ou c’est la France, c’est-à-dire les autres. Ce qui constitue, du reste, une véritable offense à l’endroit du président du Faso qui doit saisir cette opportunité pour, enfin, assumer sa casquette de chef suprême des armées et arrêter de sous-traiter la sécurité de ses concitoyens qu’il s’est engagé, par le serment constitutionnel, à protéger.

Il faut sauver le Burkina! Et le président du Faso le sait bien qu’à l’heure du bilan, ou du jugement, pour appeler un chat un chat, il sera tout seul à répondre. Mieux que quiconque, Roch Marc Christian Kaboré a intérêt à servir la nation et non les intérêts des vautours de la république qui s’acharnent, sans scrupule, sur le cadavre du peuple burkinabè pris à la gorge par la pauvreté, les maladies, l’exil et le terrorisme.

Par Wakat Séra

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