Charles Blé Goudé, président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP), a annoncé lundi au cours d’un point de presse, la tenue d’une convention de son parti, le 4 octobre à Yamoussoukro, pour désigner le candidat que la formation entendra soutenir pour la présidentielle du 25 octobre 2025.
« Pour traduire en acte la principale résolution du dernier congrès de notre parti, j’appelle tous les responsables à se mobiliser pour participer à la convention du 4 octobre », a déclaré Charles Blé Goudé. Cette rencontre se tiendra à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, à Yamoussoukro, et doit marquer le choix officiel du COJEP en faveur d’un des cinq candidats retenus pour le scrutin présidentiel du 25 octobre.
Absent de la liste électorale, une condition d’éligibilité, en raison d’une condamnation par contumace à vingt-ans de prison, l’ex-leader des Jeunes patriotes n’est pas candidat pour la prochaine présidentielle.
Le 8 septembre, le Conseil constitutionnel a retenu cinq candidatures, dont celles du chef de l’Etat Alassane Ouattara, l’ancienne Première Dame, Simone Ehivet Gbagbo, l’homme d’affaires Jean Louis Billon et Ahoua Don Mello.
Les candidatures de l’ex-président Laurent Gbagbo, l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan et le président du PDCI-RDA, Tidjane Thiam, ont été recalés par le Conseil Constitutionnel.
Solidaires des recalés, Charles Blé Goudé a appelé les électeurs de l’opposition à ne pas céder au découragement et à s’engager dans le scrutin. « Je reste convaincu que l’opposition a de réelles chances de gagner cette élection », a-t-il affirmé, soulignant que « si tous ces millions d’Ivoiriens qui se sont abstenus en 2015 et 2020 votent massivement, nous gagnerons la prochaine présidentielle ».
Avant la convention, il a annoncé qu’il rencontrera « tous les candidats de l’opposition pour des échanges », insistant sur la nécessité d’unir les forces : « L’heure n’est plus aux accusations et aux polémiques. L’heure est au rassemblement pour le changement dans les urnes. »
« On peut rejeter des candidatures, mais on ne peut pas arrêter l’élan d’un peuple décidé à faire entendre sa voix », a martelé le président du COJEP, appelant ses militants et les électeurs à voter massivement le 25 octobre.
Il a aussi exhorté la Commission électorale indépendante (CEI) à assumer « sa lourde responsabilité » en garantissant un scrutin « transparent, crédible et sécurisé » afin d’éviter un nouveau conflit post-électoral.
J.A