À la veille du grand sprint électoral,
les enceintes sportives ivoiriennes changent de décor. Le gouvernement, par le biais de l’Office National des Sports (ONS), a autorisé les candidats à la présidentielle de 2025 à utiliser les infrastructures sportives pour leurs meetings, à condition de se conformer aux tarifs et procédures de location en vigueur.
Ainsi, les stades qui ont récemment vibré aux sons de la CAN 2023 s’apprêtent à résonner aux échos des discours politiques. Mais la fête ne sera pas sans règles : l’ONS a insisté sur le strict respect des conditions d’accès et des délais fixés, transformant chaque réservation en véritable contrat de bonne conduite.
Derrière cette décision se profile une volonté d’équilibre entre ouverture démocratique et préservation du patrimoine national. Car si les stades deviennent, le temps d’une campagne, les nouvelles arènes du débat citoyen, ils n’en demeurent pas moins des symboles d’unité et de discipline. Les autorités entendent donc éviter tout débordement dans ces lieux chargés d’émotion collective. De la ferveur du ballon rond à la passion des urnes, la Côte d’Ivoire s’apprête à vivre un autre type de match : celui où les mots remplaceront les ballons, mais où la rigueur restera le maître arbitre.
— Par MAX