Abidjan, le 16 juillet 2024(Abidjanpress)-Le soleil s’est couché ce samedi 13 juillet sur le Championnat de Rugby à 7 avec les sacres de AIM de Gonzagueville (Hommes) et TBO chez les dames.Directeur technique National à la fédération ivoirienne de Rugby (FIR),Andréa Kouassi fait le bilan de cet exercice en traduisant toute sa satisfaction.Il se projette également sur la saison prochaine riche d’innovations et de challenges.
Quel regard portez vous sur le niveau du R7 ?
Nous sommes très satisfaits. Nous constatons qu’aujourd’hui, le niveau est bon contrairement à la saison écoulée. Nous avons assisté à de très belles rencontres.Nous avons vu très belles actions. Les filles étaient très engagées et aujourd’hui je peux dire que la Côte d’Ivoire pourra compter sur nos filles et nos hommes. Car leur niveau est très bon.Nous sommes actuellement en préparation pour le CAN en Ouganda donc il y a des clubs qui ont vu leurs joueurs rejoindre la sélection mais cela n’a pas empêché le beau jeu. C’est pour dire que les cadres sont absents mais ceux qui sont restés ont démontré qu’il y a du travail qui est fait. Je suis très satisfait de cela.
Quelles sont les équipes qui vous ont marqué cette saison au R7 ?
L’équipe de l’Association Imagine le Monde (AIM) chez les hommes ! Cette équipe est sortie victorieuse de la grande finale. Ça été un fait marquant parcequ’elle a triomphé de TBO qui est un ogre dans l’ovalie ivoirienne. Et elle monte en puissance chaque année. Il faudra compter avec elle dans le futur.
Et chez les dames ?
Chez les femmes,il y a l’équipe d’ ORA d’Attécoubé qui est une très jeune mais qui a produit du très beau jeu ! Franchement un jeu qui nous a coupé le souffle. ORA et AIM sont ces deux équipes qui nous ont fortement marqués. Les autres, c’est comme d’habitude, elles produisent toujours du beau jeu.
Tout semble parfait.Mais est ce qu’il n’y aurait pas des zones à parfaire ?
Oui,absolument ! La première zone, c’est entre nos clubs frères de la Côte d’Ivoire. Parce qu’il ne faudrait pas se voiler la face.Il y a encore de petits différends entre certains clubs qui sont un peu en retrait. Mais par la grâce de Dieu les choses sont en train de rentrer dans l’ordre. Sur ce volet, nous partons déjà satisfaits. Et c’est ce côté-là qu’il a fallu que je gère.Tout le monde est disposé à aller à la paix pour le bonheur du rugby ivoirien ,des joueurs et des nombreux amoureux. Nous continuerons d’y travailler pour le retour de tous les fils et filles du rugby.Car ,le rugby c’est une famille.
Au niveau technique quels seront les challenges ?
Sur le plan technique, ce sont les formations qui nous manquent encore. J’ai constaté que nous devons redoubler d’efforts dans la formation du R7. Le R7 est différent du R15. Quand tu vois les filles jouer, elles sont encore dans le défi physique c’est à dire le contact. Sur ce plan, je crois qu’avec les formations, si on les répète, on va améliorer.
Y-a-t-il des innovations pour la saison prochaine?
L’innovation, c’est que le nombre d’équipes va augmenter. Les clubs qui étaient en retrait, sont tous revenus. Nous ferons un championnat éclaté sur toute l’étendue du territoire national. Le côté Nord-Centre va jouer son championnat, l’ouest va jouer son championnat .Il en va de même pour le côté sud en vue de donner du temps de jeu aux différentes équipes et après on va fédérer pour jouer la finale.
C’est votre première saison en tant que DTN, sur le plan personnel quel bilan faites-vous ?
Sur le plan personnel, c’est un bilan satisfaisant.Je l’avoue . La saison dernière en R7 quand nous sommes sortis en sélection, on ne pouvait pas faire montre de nos qualités. Mais après ma prise de fonction avec les réaménagements,les échanges avec les différents coaches et la vision qu’on a essayé d’inculquer, je peux dire que nous partons satisfaits. L’année dernière on était 12e. Après ma prise de fonction quand nous sommes venus, on a jugé utile d’abord de ne pas fixer d’objectifs trop hauts mais de tout faire pour rester dans le top 8 africain. Par la grâce de Dieu avec le travail abattu par les uns et les autres, nous sommes aujourd’hui 7e. Ça veut dire qu’on a pu atteindre nos objectifs. Et pour les années à venir, on va se fixer d’autres objectifs. Cette année, je suis très satisfait. Et en termes de développement, vous êtes sans ignorer que toutes les régions de la Côte d’Ivoire ont pu recevoir des ballons pour faire fonctionner le rugby, chose qui n’existait pas il y a des années en arrière. Grâce au Groupe Touton avec qui on a eu des échanges et qui a décidé de nous appuyer, on a pu investir les établissements scolaires et aujourd’hui un peu partout il y a du rugby. À travers les petites découvertes qu’il y a dans ces établissements-là, nous allons faire de la détection et commencer à préparer l’élite de demain.
Après le R7,nous aurons droit à la grande finale du R15 pour finir en beauté. À quand cette finale ?
Nous allons terminer la saison en août parce que l’équipe nationale à XV s’envole le mercredi pour l’Ouganda. Là l’objectif fixé, c’est d’être dans le top 5 pour pouvoir avoir la chance de disputer les phases finales de la Coupe du monde.
Quel serait votre dernier mot?
Ce serait des mots de remerciements à l’endroit de tous les acteurs du rugby et des médias qui relayent nos activités. Je suis très honoré de voir que tout doucement en termes de communication, tout se met en place pour que vous les médias fassent leur boulot comme il se doit. Et nous allons continuer ces efforts.Je profite donc pour inviter tous les médias ivoiriens à nous rejoindre afin qu’ensemble nous developpions le rugby en Côte-d’Ivoire. Le rugby prône des valeurs et je crois qu’avec elles , on va ensemble apporter un plus à la jeunesse ivoirienne.
Réalisée par Michaël KOUAKOU