Le gouvernement malien annonce la libération de quatre chauffeurs de camions marocains détenus par Daech au Sahel
Le gouvernement malien a annoncé la libération de quatre chauffeurs de camions marocains qui étaient détenus par l’organisation Daech dans la région du Sahel africain depuis le 18 janvier dernier.
Les chauffeurs ont rencontré, lundi à Bamako, le président de la transition malienne Assimi Goïta, et sont apparus en bonne santé, selon un communiqué publié par la présidence malienne.
L’opération de libération a été rendue possible grâce à la coordination des efforts entre l’Agence nationale de sécurité de l’État malien (ANSE) et la Direction générale des études et de la documentation du Maroc (DGED), selon la même source.
Les chauffeurs avaient été enlevés sur la route reliant la ville de Dori, dans le nord‑est du Burkina Faso, à Téra, à l’ouest du Niger. Cette zone est connue pour l’activité de groupes armés impliqués dans des actes de pillage et de coupe‑routes, affiliés à Daech et à Al‑Qaïda.
Les conducteurs du transport international sont appelés à consulter les autorités locales de sécurité pour connaître la situation sécuritaire avant tout trajet.
Dès l’incident, l’ambassade du Maroc à Ouagadougou s’est mise en contact avec les autorités burkinabè, qui ont lancé des opérations pour localiser les quatre chauffeurs disparus.
Les chauffeurs avaient disparu quelques jours seulement après une attaque meurtrière survenue dans la même région du Burkina Faso, ayant coûté la vie à 18 soldats et à plusieurs civils, lors d’une embuscade tendue par des groupes armés.
Le nord‑est du Burkina Faso fait actuellement face à une grave menace armée, aggravant l’instabilité et l’insécurité.
Récemment, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), branche d’Al‑Qaïda au Maghreb islamique, a revendiqué à plusieurs reprises la reprise de plusieurs positions militaires de l’armée burkinabè.
Samedi dernier, il a annoncé avoir pris le contrôle d’un poste militaire dans le village de Wangardi, dans la province du Kossi, alors que les autorités burkinabè n’ont pas commenté ces événements.
Au Mali, le groupe dirigé par Iyad Ag Ghali a renforcé son étau sur l’armée malienne dans plusieurs régions, multipliant les attaques meurtrières, et a annoncé hier avoir pris le contrôle de postes militaires et de positions du contingent afro‑russe à Douentza.
Dans le même temps, les trois pays du Liptako‑Gourma (Mali, Burkina Faso et Niger) préparent une force conjointe de 5 000 combattants pour lutter contre les menaces terroristes.
Selon leurs déclarations antérieures, cette force sera également dotée de moyens de combat aériens et terrestres, ainsi que de capacités de renseignement, en plus d’un système de coordination militaire.