Maurice Bandaman invite les artistes exilés à regagner le pays après l’ordonnance d’amnistie
Le ministre ivoirien de la culture et de la francophonie, Maurice Kouakou Bandaman, a invité « solennellement » jeudi à Abidjan, les artistes ivoiriens encore en exil, à regagner la Côte d’Ivoire après l’amnistie accordée par le président ivoirien Alassane Ouattara à 800 personnes prises dans les liens de la justice à l’issue de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011.
« Saisissant l’occasion de cette amnistie, je veux adresser à toutes les femmes et hommes de la culture, aux artistes ivoiriens encore en exil, l’invitation solennelle et fraternelle de retour dans leur pays », a encouragé M. Bandaman dans une déclaration annonçant que une fois rentrés, « en communion avec l’ensemble de la grande famille des artistes, nous lancerons une grande et nouvelle caravane nationale de réconciliation ».
Selon lui, « si certains pouvaient craindre pour leur sécurité, cette crainte n’existe plus ». Poursuivant, M. Bandaman a d’ailleurs assuré « qu’à ma connaissance, aucun artiste n’est poursuivi ou menacé d’arrestation ».
Estimant que les artistes, hommes et femmes de culture doivent être les « fers-de lance de la véritable réconciliation» en Côte d’Ivoire, le ministre de la culture, a rassuré que ses services prendront « toutes les dispositions» pour faciliter leur retour au pays.
« L’amnistie ordonnée par le chef de l’État est une belle aubaine pour nous de renouer, toutes et tous avec notre vocation : faire et construire la paix», a-t-il exhorté. Plusieurs artistes ivoiriens dont Gadji Céli et Serges Kassi, sont encore en exil depuis la fin de la crise postélectorale ivoirienne de 2011 qui a fait officiellement 3000 morts.
Le 06 août dernier, dans une adresse à la nation à la veille du 58è anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé la signature d’une ordonnance portant amnistie générale pour 800 personnes condamnées ou en détention en lien avec la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011.
Parmi les bénéficiaires de cette amnistie, l’ex-première dame ivoirienne Simone Gbagbo, les ex-ministres de Laurent Gbagbo, Moïse Lida Kouassi et Assoa Adou ainsi que le directeur du protocole du président de l’Assemblée nationale, Souleymane Kamaraté Koné alias Soul To Soul.