Le contexte politique ivoirien à quelques jours de l’ouverture officielle de la campagne présidentielle ressemble à une mer agitée où chaque vague annonce une tempête. Les interdictions successives de marches de l’opposition, comme celle frappant le PPA-CI, traduisent une crispation grandissante du pouvoir face à une opposition déterminée à occuper le terrain de la rue. Cette dynamique crée un climat de méfiance réciproque : l’État brandit l’argument sécuritaire, l’opposition dénonce une entrave à l’expression démocratique.
À la veille du top départ de la campagne, cette tension pèse lourdement sur l’atmosphère nationale. Au lieu d’une compétition électorale ouverte et sereine, l’opinion publique observe un duel à distance où la défiance prend le pas sur le dialogue. Les électeurs, eux, se retrouvent dans l’incertitude, partagés entre espoir de changement et crainte de voir ressurgir les fantômes des crises passées.
En somme, la Côte d’Ivoire aborde son rendez-vous démocratique sous haute pression : si les acteurs politiques ne parviennent pas à transformer cette énergie de confrontation en dynamique de débat, le pays court le risque d’une campagne marquée davantage par la rue que par les urnes.
— Par MAX