L’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody a vibré, ce samedi 9 août, au rythme du Touch Rugby. Une cinquantaine de passionnés ont répondu présent à la première grande formation organisée par la Fédération Touch Côte d’Ivoire (FTCI).
Aux commandes : Kouassi Ngoran Louis Andréa, membre fondateur du Touch en Côte d’Ivoire. Sous l’égide de la Fédération Internationale de Touch (FIT) et de l’Union Francophone de Touch Rugby (UFTR), cette session a posé les bases d’un sport qui séduit par sa modernité… et son absence de contact physique.
Un sport né en Australie, adopté par la Côte d’Ivoire
Le Touch Rugby voit le jour en 1960 en Australie. Structuré au niveau mondial en 1985 grâce à la FIT, il est aujourd’hui présent dans 60 pays répartis sur cinq continents. En Afrique, seuls quatre pays ont obtenu la reconnaissance officielle : la Côte d’Ivoire, l’Afrique du Sud, le Kenya et le Nigéria.
En Côte-d’Ivoire, l’aventure commence il y a à peine trois mois, avec la création de la Fédération Touch Côted’Ivoire presidéepar Karaboué Mamadou. Mais pour Andréa Kouassi, l’histoire a démarré bien avant.« En 2024, j’étais en Suisse pour une formation. Mon mémoire sur le Touch a obtenu la mention “très bien”. J’ai toujours rêvé d’un rugby accessible à tous. Beaucoup de parents refusent le rugby classique, jugé trop violent. Ce travail a ouvert la voie à l’implantation du Touch en Côte d’Ivoire. Peu après, nous avons reçu les documents officiels de la FIT et des invitations », raconte-t-il.
Former pour mieux grandir
De retour au pays, Andréa Kouassi s’entoure de passionnés, dont les coachs Kabako,Louizo,Koré,Anderson et Yakou Kabré pour donner corps à son projet. Objectif : former, former… et encore former.Cette première session mêlait théorie et pratique, avec trois modules clés : historique, fondements et règles du jeu, suivis d’exercices sur le terrain.« Il s’agissait de donner les bases aux futurs joueurs, arbitres et entraîneurs. Après la théorie, nous avons simulé des situations réelles. Le Touch demande endurance, agilité et rapidité de décision », explique le formateur, ravi de la mobilisation.
« Pour une première, l’engouement est exceptionnel.Nous tenons à dire un grand merci à tous participants. Un grand merci également au Professeur Ballo Zié,président de l’université FélixHouphouët-Boigny et Dr Coulibaly yaya,le secrétaire général.Nos remerciements vont également à l’endroit des Présidents Karaboué Mamadou et Fofana pour les efforts consentis dans la réussite de cet évènement. »
Un rugby sans plaquages qui séduit
Sur un terrain de 70 m par 50 m, deux équipes de six joueurs s’affrontent. Pas de plaquages, pas de mêlées violentes : l’intégrité physique est préservée.Charlène Goué, rugbywoman depuis cinq ans, est conquise :« C’est un plaisir de découvrir cette nouvelle manière de jouer. J’ai beaucoup appris et je veux m’investir pour représenter la Côte d’Ivoire. ».
Même enthousiasme chez Stéphane Dogba, joueur à Ora :« Le Touch est une belle discipline sans danger. On a six touchers avant de perdre le ballon. Après une pénalité, l’équipe adverse engage avec un tap ball. Quand on est touché, on effectue un roll ball pour relancer. »
Un avenir prometteur
La FTCI compte déjà huit clubs. Et l’expansion ne fait que commencer. Dans les prochaines semaines, une gigantesque journée découverte et des initiations dans plusieurs villes du pays sont prévues.
Le Touch est en marche. Et la Côte d’Ivoire compte bien y jouer les premiers rôles.
M.K avec Sercom FTCI