Le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, a procédé ce vendredi 14 février à Yamoussoukro, à l’ouverture du séminaire bilan 2024 et perspectives 2025 de la Direction Générale du Budget et des Finances (DGBF). Bien que satisfait des avancées remarquables enregistrées dans la conduite des opérations budgétaires au cours de la gestion 2024, il a invité les agents à faire preuve de plus de rigueur dans la gestion budgétaire.
Au titre de ses satisfactions, le ministre Adama Coulibaly a mentionné les efforts déployés pour le respect des délais légaux et règlementaires qu’impose la conduite des opérations budgétaires. Il a également relevé le développement d’applicatifs indispensables à un suivi plus affiné de l’exécution budgétaire. « Dans ce cadre, je voudrais saluer l’extension réussie du Système de Gestion des Opérations Budgétaires de l’Etat (SIGOBE) dans les Représentations diplomatiques et consulaires, ainsi que dans les Etablissements Publics Nationaux (EPN) », a-t-il précisé à cet effet.
Poursuivant, le ministre des Finances et du Budget a évoqué, entre autres, les initiatives prises pour mieux informer les opérateurs économiques en vue d’éviter des passifs, mais aussi la mise à disposition d’un important outil leur permettant de suivre, en temps réel, le traitement de leurs dossiers.
Tout en notant ensuite que les séminaristes aborderont des thématiques en lien avec l’une des priorités inscrites dans la feuille de route du ministère des Finances et du Budget à savoir, « suivre l’exécution du budget 2025 et élaborer le budget 2026 dans les délais constitutionnels », et ce, en tenant compte des exigences de la période électorale, le ministre Adama Coulibaly a rappelé que pour cette année 2025, le budget de l’Etat s’établit à 15 339,2 milliards de francs CFA, contre 13 720,7 milliards de FCFA en 2024, soit une progression de 11,8%. L’exécution de ce budget, a-t-il indiqué, se fera dans un contexte de retour à la consolidation budgétaire, avec la réduction du déficit budgétaire à 3% du PIB, contre 4% l’année dernière.
« Cela nous incite à faire preuve de plus de rigueur dans la gestion budgétaire et à assurer une bonne maîtrise de la chaîne de la dépense. Au-delà, je vous invite à prendre la pleine mesure des défis liés, entre autres, à la pression sur les dépenses, aux contraintes inhérentes à la mobilisation des ressources, en veillant au respect de la norme communautaire de 3% en matière de déficit budgétaire », a-t-il instruit.
Le Directeur général du Budget et des Finances, Traoré Seydou, a, pour sa part, souligné que le présent séminaire offre l’occasion d’échanger autour de quatre (04) thématiques spécifiques, à savoir le bilan de la préparation du budget 2025 et les améliorations à apporter dans le cadre du processus d’élaboration du budget de l’Etat ; le processus de mise en œuvre de la Comptabilité des Matières : bilan et perspectives ; la mise en place du système de contrôle interne à la DGBF : acquis et perspectives ; et la mise en œuvre du Système de Management de la qualité à la DGBF : bilan et perspectives. Par ailleurs, a-t-il fait remarquer, les rapports annuels de performance des ministères et le Rapport Général sur la Performance élaboré par le ministre Adama Coulibaly, ont accompagné le projet de loi de règlement 2023 à la Cour des Comptes et au Parlement. « Il en ressort que le taux moyen de réalisation des cibles est de 85,4% en 2023 contre 85,2% en 2022 ; 82,1% en 2021 et 73,7% en 2020. Cette hausse régulière du taux moyen de réalisation des cibles traduit l’appropriation continue de l’orthodoxie du budget-programmes par les ministères. Après l’analyse desdits rapports, la Haute Juridiction Financière atteste que “les programmes ont été globalement exécutés de manière satisfaisante’’ par les ministères, au titre de la gestion du budget 2023 », a ajouté le Directeur général du Budget et des Finances.
SERCOM MFB