Le couperet est tombé. La Fédération Ivoirienne de Judo traverse l’une des plus grandes crises de son histoire.
L’Instance Arbitrale et de Médiation pour le Règlement des Litiges Sportifs du Comité National Olympique (CNO-CIV) a rendu, le 21 août 2025, une sentence lourde de conséquences : l’annulation pure et simple de l’Assemblée générale mixte du 13 janvier 2024 et de l’Assemblée élective du 16 novembre 2024, qui avait vu la réélection de Seydou Dabonné à la tête de la Fédération.Le verdict, notifié aux parties le 21 septembre, est désormais définitif, Côte d’Ivoire Judo n’ayant pas exercé de recours dans le délai légal de 21 jours.Nous apprend Fraternité Matin.
Résultat : le judo ivoirien se retrouve sans président, ni statuts, ni règlement intérieur valides.
Saisie par Isaac Angbo, candidat malheureux à la dernière élection fédérale, l’IACNO-CIV a estimé que plusieurs irrégularités graves avaient entaché le processus électoral.Dans sa décision, le tribunal arbitral note que l’Assemblée du 13 janvier 2024, censée être ordinaire, s’est « muée en Assemblée mixte » après modification de l’ordre du jour, en violation de l’article 25 alinéa 4 des statuts.
En conséquence, la sentence annule non seulement cette assemblée, mais aussi tous les actes qui en découlent, y compris l’élection du 16 novembre 2024.
Cette décision plonge la discipline dans une zone de turbulence inédite.Sans direction légitime, sans cadre statutaire valide, le judo ivoirien est désormais à l’arrêt institutionnel.
Les athlètes et clubs affiliés attendent, dans la confusion, la réaction du Comité National Olympique et des autorités sportives.
Depuis plusieurs mois, la tension était palpable. La réélection contestée de Seydou Dabonné avait suscité de vives contestations.
Écarté du scrutin, Isaac Angbo avait promis d’« user de toutes les voies légales pour faire triompher la vérité ».
C’est désormais chose faite : la justice sportive lui a donné raison, au terme d’une procédure conduite par des magistrats arbitraux indépendants et impartiaux.
Quelle sera la suite de cet imbroglio? Les jours à venir nous situeront.





