La cour de la préfecture de Grand-Bassam a servi de cadre à la célébration de la Fête du Travail, organisée par la direction départementale du travail, dirigée par M. Coulibaly Obeton.
Autorités politiques et administratives, guides religieux, chefs traditionnels, centrales syndicales et associations étaient tous réunis pour commémorer la victoire historique des ouvriers pour la réduction du temps de travail à huit heures par jour, une conquête datant de 1886.
Cette célébration a été une occasion idéale pour les syndicats de mettre en lumière les nombreuses difficultés auxquelles les travailleurs sont confrontés dans leurs différents secteurs d’activité.
Dans son allocution, M. Coulibaly Obeton a retracé l’histoire de la Fête du Travail, marquée par la violence et la répression, mais aussi par les avancées significatives obtenues au fil du temps. Il a salué les acquis majeurs de cette lutte : la restauration de la dignité humaine, la revalorisation du SMIG, entre autres. Il a réaffirmé son attachement au dialogue social :« Croyons au dialogue, croyons à la négociation collective », a-t-il exhorté.
Plusieurs centrales syndicales étaient représentées à cette occasion, notamment Humanisme, la Fédération nationale des acteurs du commerce de Côte d’Ivoire, l’UNA.TRA.CI, le SY.N.TRA.MI.MA et l’UGTCI. Toutes ont dénoncé à tour de rôle les conditions précaires des travailleurs.
M. Kouassi Félix, représentant de l’UNA.TRA.CI, a évoqué les réalités difficiles vécues par les salariés :« Le 1er mai est un jour de commémoration des luttes pour obtenir 8 heures de travail, 8 heures de repos et 8 heures de loisirs. Aujourd’hui, nous traversons une période très difficile, marquée par de nombreux problèmes sociaux dans les entreprises et dans la vie quotidienne : difficultés d’embauche, mauvaises conditions de travail, rémunérations inéquitables, non-respect du SMIG par certains employeurs, violations des libertés syndicales, violences contre les enseignants en revendication de primes, sans oublier la cherté de la vie », a-t-il dénoncé.
Il a également exhorté l’État ivoirien à prendre des mesures concrètes pour alléger le coût de la vie, notamment en réduisant les prix des matières premières.
La problématique foncière a également été abordée parmi les revendications des syndicats.
Représentant Mme Nassou Sidibé, préfète de Grand-Bassam, le SG1 de la préfecture, M. Lago Mathieu, a rassuré les syndicats en leur promettant que leurs doléances seront fidèlement transmises aux autorités compétentes.
Parfait Tsé