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Foncier Rural :des recettes dévoilées pour éviter les conflits sociaux

Avec un taux de 24% du produit intérieur brut ivoirien , l’agriculture est sans conteste la clé de l’économie ivoirienne .Premier pays producteur mondial de Cacao et de noix de cajou sans oublier le café et l’hévéa , l’histoire du développement de la Côte d’Ivoire a toujours été liée à ses exploits agricoles.Mais si l’agriculture a toujours été citée comme le premier facteur de l’embellie économique ,il faille reconnaître qu’elle est le premier mobile des conflits sociaux inhérents au foncier rural.

Sujet confligène dans les zones de l’Ouest et dans les zones forestières ,le foncier rural a fait de nombreuses victimes en Côte d’Ivoire.D’ailleurs selon plusieurs travaux ,le problème foncier est l’une des causes principales de l’instabilité socio-politique du pays depuis près de deux décennies.En effet un florilège de contestations et litiges naissent de la vente des terres.Ce,parce que certains vendent des terres qui ne leur appartiennent pas ou que d’autres héritiers en réclament la paternité sans oublier ces acheteurs qui profitent parfois de l’ignorance ou de la pauvreté des villageois pour acquérir leurs terres à des prix dérisoires.Face à cette situation ,Léon Zalo Désiré ,reste persuadé que le refus de vendre les terres pourrait nous éviter ces conflits. » Il faut éduquer les parents .Qu’ils arrêtent de vendre les terres.Il faut la louer à la limite.La terre est sacrée.La boulimie des parents à vendre les terres peut nous conduire à des conséquences dramatiques.Il nous faut tirer la sonnette d’alarme.Quand vous vendez votre terre ,même au prix le plus fort ,vous perdez votre espace culturel et vitale. »,a indiqué le Magistrat Hors Hiérarchie ce lundi lors de la journée inaugurale de la formation initiée par l’Agence Forcière Rurale ( AFOR) en faveur d’une trentaine de professionnels des médias.

Apportant de la flamme à la pipe des journalistes fort intéressés par ce sujet sensible ,l’ancien Directeur du Foncier Rural dans des explications magistrales dont lui seul a le secret ,a mis en lumière une seconde clé .Celle de la sécurisation des terres dans une Côte d’Ivoire où seules 4% des terres sont officiellement recensées par l’État, avec des titres de propriété. » Il faut sensibiliser nos parents pour qu’ils vendent leurs terres.Il faut qu’ils se fassent établir des Certificats fonciers en 4 mois et des titres fonciers.En Côte d’Ivoire ,si vous exercez des droits coutumiers sur une terre ,il faut la sécuriser »,a dit le Juge Léon Zalo Désiré avant de poursuivre avec des propositions sur la demande de certificats fonciers. » Nous encourageons les demandes groupées de Cerficats fonciers .Nous demandons également l’intervention de l’Etat pour aider les populations dans ce sens.C’est un enjeu national qui nous évitera les conflits fonciers sanglants et des morts ».Fin sachant des questions sur le foncier rural ,Léon Zalo Désiré a également invité les populations à immatriculer leurs terres afin de bénéficier de titre foncier et de propriété.

Des étapes importantes dans la sécurisation des terres auxquelles l’AFOR participent ardemment.Créée en août 2016, afin de mettre en œuvre la loi foncière votée le 18 décembre 1998 ,puis promulguée le 23 décembre 1998 avant sa publication au journal officiel de l’Etat le 14 janvier 1999, simplifier les procédures, réduire les couts, et accélérer le rythme de formalisation des droits traditionnels,l’Agence Forcière Rurale dirigée par Me Cheick Daniel BAMBA nommé le 2 août 2017 s’ingenie à assainir le foncier rural en Côte d’Ivoire.C’est dans cette optique qu’après avoir formé plusieurs acteurs intervenants dans le foncier rural ,elle a démarré ce lundi 12 juillet la formation des professionnels des médias.Le cadre juridique et institutionnel de la sécurisation foncière rurale ,les opérations intégrées de sécurisation ,des modules au programme pour cette première ont été expliqués par Kouamé Nguessan , Ingénieur en Agronomie cumulant 24 ans dans le foncier rural et le juge Léon Zalo Désiré ,une éminence grise du foncier rural ivoirien.

Le dernier module de la journée intitulé  » Genre ,inclusion sociale et droits fonciers  » a été l’affaire de Mme Brigith Gbadi , sociologue ,experte en genre et violences basées sur le genre.Cette formation des professionnels de médias à Yamoussoukro prend fin ce mardi 13 juillet avec plusieurs autres modules.

Michaël KOUAKOU

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