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Le prix du kilo 8,5 plus élevé en Europe qu’en Côte d’Ivoire

Noix de cajou

Première productrice et exportatrice mondiale de noix de cajou avec une production estimée à 850 000 tonnes en 2020, selon son gouvernement ivoirien,la Côte d’Ivoire à l’instar des producteurs africains souffre d’ un grand manque à gagner.

« Les agriculteurs et les exportateurs africains n’obtiennent qu’une fraction du prix de détail final », regrette la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (Cnuced) dans son rapport publié la semaine dernière et relayé par Africanews .En effet seulement une petite partie de la valeur ajoutée revient aux 3 millions d’africains ,qui produisent la moitié de la production mondiale selon l’Agence de l’Onu pour le développement.Une production mondiale qui a doublé ces 20 dernières années.

L’Afrique exporte 90% de sa production .Toujours selon le rapport ,moins de 15% des noix produites dans les 20 pays africains sont décortiquées sur le continent contre 85% de la production mondiale décortiquée en Asie (essentiellement en Inde et au Vietnam) .Une situation à l’origine d’une grosse disparité entre les prix pratiqués sur les trois continents touchés par la noix de cajou. »En 2018, le prix à l’exportation des noix de cajou décortiquées de l’Inde vers l’Union européenne (UE) était 3,5 fois plus élevé que celui payé aux producteurs ivoiriens de noix brute. Après une deuxième étape de transformation dans l’UE, le prix des noix de cajou était encore multiplié par 2,5 fois. Soit un prix au final 8,5 fois plus élevé en magasin en Europe qu’à la sortie de la ferme en Côte d’Ivoire »,lit -on .

« Cela montre le potentiel de création de valeur ajoutée pour les pays africains producteurs de noix de cajou, dont 14 sont classés parmi les pays les moins avancés. La production ayant généralement lieu dans les petites exploitations des zones rurales, il existe un lien direct entre la valeur ajoutée dans le secteur de la noix de cajou et la réduction de la pauvreté », estime la Cnuced.

Les pays producteurs de noix de cajou en Afrique devraient très vite songer à mettre en place une politique qui tendrait à permettre aux producteurs de bénéficier de la valeur ajoutée en décortiquant le produit brute avant son exportation.

Michaël KOUAKOU

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