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« Le renforcement des systèmes alimentaires doit être au centre des efforts de l’Afrique pour se relever de la pandémie de Covid-19 » Leila Mokaddem, Banque africaine de développement.

« Le renforcement des systèmes alimentaires doit faire partie intégrante des efforts déployés pour permettre à l’Afrique de se relever de la pandémie de Covid-19 et pour y renforcer la résilience », a déclaré Leila Mokaddem, directrice générale de la région de l’Afrique australe à la Banque africaine de développement.

Au cours d’une session relative aux systèmes alimentaires durables, organisée le 9 mars lors du « Southern Africa Impact Forum », Leila Mokaddem a affirmé que la faim constituait, pour de nombreux Africains, une plus grande menace que la crise provoquée par la pandémie.

« L’Afrique doit procéder de toute urgence au renforcement de ses systèmes alimentaires dans le cadre des efforts déployés pour lui permettre de se relever de la pandémie de Covid-19 et pour renforcer la résilience », a-t-elle appelé.

« Lorsqu’ils fonctionnent bien, les systèmes alimentaires sont capables de nous réunir en tant que familles, communautés et nations », a souligné Tawana Kupe, vice-chancelier de l’université sud-africaine de Pretoria. Mais trop de systèmes alimentaires de la planète sont fragiles et risquent de s’effondrer. »

Leila Mokaddem a présenté quatre domaines dans lesquels la Banque africaine de développement travaille en partenariat à la transformation du secteur alimentaire : l’accroissement durable de la production d’aliments sains et nutritifs afin de répondre à la demande ; la gestion prudente des terres, des sols et de l’eau ; l’augmentation de la participation des producteurs et fournisseurs locaux de denrées alimentaires et la réduction des pertes après récolte ; l’utilisation des technologies numériques pour développer et mener la transformation des systèmes alimentaires.

« La Banque soutient activement le programme Technologies pour la transformation agricole en Afrique (TTAT), une importante initiative mise en œuvre sur le continent pour stimuler la productivité agricole en mettant rapidement des technologies éprouvées à la disposition de millions d’agriculteurs », a-t-elle ajouté.

Les autres initiatives, qui soulignent le rôle central de la Banque dans le secteur agricole, sont le financement de Zones spéciales de transformation agroindustrielle (ZSTA) destinées à rassembler les activités agro-industrielles dans des zones à fort potentiel agricole ainsi que les opérations de promotion de l’agriculture adaptée au changement climatique.

« L’élimination des obstacles au développement agricole devrait permettre à la production agricole de l’Afrique de passer de 280 milliards de dollars américains à 1 000 milliards de dollars par an d’ici à 2030 », a estimé Leila Mokaddem lors de cette rencontre virtuelle, où elle représentait le président de la Banque, Dr Akinwumi A. Adesina.

« La Banque africaine de développement s’est engagée, en partenariat avec les principales parties prenantes, à soutenir la transformation agricole, et elle appelle les gouvernements, les banques multilatérales de développement et les différents partenaires du développement à soutenir un mécanisme de développement et à mettre en place les technologies nécessaires à la réalisation de la transformation de l’agriculture africaine », a conclu Leila Mokaddem.

Plusieurs ateliers et séries de débats ont été organisés lors de cette rencontre organisée dans le cadre du Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires prévu en septembre ou octobre 2021. En présentant ces débats, l’envoyé spécial de l’Organisation mondiale de la santé pour le coronavirus, David Nabarro, a déclaré : « Nous cherchons à transformer les systèmes alimentaires afin qu’ils soient plus durables et plus équitables. C’est une transformation qui contribuera à la réalisation de l’ensemble des Objectifs de développement durable (ODD). Elle est cruciale pour affronter les autres crises importantes qui se produisent actuellement sur notre planète. »

Le « Southern Africa Impact Forum » sur le développement durable, qui s’est déroulé les 9 et 10 mars 2021, était organisé par le Times Higher Education et l’Université de Pretoria. Parmi les participants figuraient des universitaires et des représentants du secteur privé, de la société civile et des agences internationales.

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