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Mabri Toikeusse aura-t-il l’élégance politique de démissionner?

Voilà l’une des interrogations qui animent l’actualité politique en Côte d’Ivoire après les récents événements. Il y a quelques jours l’ancien directeur de cabinet du président Alassane Ouattara, et ministre des affaires étrangères de Côte d’Ivoire, Marcel Amon Tanoh donnait sa démission du gouvernement. Depuis plus de huit mois, l’homme ne cachait pas son ambition politique de se présenter à la prochaine élection présidentielle de 2020. Après l’annonce officielle du président Alassane Ouattara de ne pas se présenter en 2020 pour un autre mandat, et ouvrant la voie à la compétition de la fameuse « Nouvelle génération », Marcel Amon Tanoh, prend ainsi ses distance de l’actuel gouvernement pour se donner le temps, et le détachement nécessaire pour faire valoir ses convictions profondes.

Le président Alassane Ouattara recevait, l’homme d’affaire Jean Louis Billon, il y a quelques jours. L’objet officiel de la réunion, la situation sanitaire du pays, vu que Jean Louis Billon est l’un des plus grands employeurs de Côte d’Ivoire. Mais officieusement il était question de négociations pour réintégrer Jean Louis Billon au gouvernement, selon certaines presses locales. La proposition n’ayant pas aboutie, le président Alassane Ouattara a signé une ordaonnace portant intérim, et c’est le ministre de l’intégration africaine, Ally Coulibaly, qui assurera l’intérim du ministre des affaires étrangères jusqu’au prochain réaménagement du gouvernement.

Un autre ministre dont le nom circule beaucoup ces dernières semaines, comme étant un probable challenger à  l’élection présidentielle, c’est Mabri Toikeusse Albert, ministre de l’enseignement supérieur. Lui n’a toujours pas rendu officielle sa position. Et s’il devait le faire ce serait maintenant ou jamais, par principe et surtout par conviction politique. Maintenant que le RHDP a officialisé la candidature de Amadou Gon Coulibaly comme candidat du parti pour 2020, chacun devrait jouer franc jeu. Tant que la concurrence était ouverte au sein du parti RHDP, les velléités se faisaient discrètes. L’heure est à la franchise, la prise de position. Si il maintient sa candidature au nom de l’UDPCI aura-t-il l’élégance politique de démissionner? Ou attendra-t-il d’être une fois de plus démis de ses fonctions pour incompatibilité? Ou simplement l’idée d’union, de rassemblement, et la vision commune d’une Côte d’Ivoire émergente prônée par le RHDP aura raison des ambitions personnelles? Les prochains jours nous situeront?

Claudine KOFFI

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