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Maroc-Guinée Bissau : Discours de S.E.M Babana El Alaoui Mohamed Salah à l’occasion 49è anniversaire de la Marche Verte

A l’occasion du 49 ème anniversaire de la Marche Verte et du Centenaire D’ Amílcar Cabral, S.E.M. Babana El Alaoui Mohamed Salah, Chargé d’Affaires de l’Ambassade du Royaume du Maroc en République de Guinée-Bissau est intervenu lors d’un colloque. Cette rencontre organisée à l’Université Amílcar Cabral a réuni d’éminentes personnalités sous le thème  : « L’expérience de nos deux pays dans la lutte pour l’indépendance »

 

Mesdames et Messieurs, Honorables invités

Tout d’abord Permettez-moi de remercier M. le Recteur de l’Université Amílcar Cabral, qui a permis l’organisation de ce colloque. C’est un grand honneur pour moi de prendre part à cette rencontre qui se tient dans un cadre qui représente une grande et honorable valeur historique, dans cette institution universitaire qui porte le nom d’Amílcar Cabral. Cette occasion précieuse est un moment pour revisiter les moments fondateurs de notre histoire et un vecteur pour réfléchir aux valeurs partagées qui ont guidé nos nations sur le chemin de l’indépendance et de la souveraineté.

La Marche verte, un événement phare dans les annales de la lutte nationale pour le parachèvement de l’intégrité territoriale du Royaume.

Initié par le génie de Feu SM Hassan II pour libérer les provinces du Sud de l’emprise coloniale espagnole, cet évènement restera gravé à jamais dans l’Histoire du Maroc en ce qu’il incarne la symbiose exemplaire entre le Trône alaouite et le peuple marocain et l’unanimité autour des constantes et des valeurs sacrées de la nation.

Le 6 novembre 1975, des masses de volontaires armées de leur foi ont convergé de toutes les régions du pays de manière organisée vers les provinces du Sud pour écrire dans un élan patriotique une des plus belles pages de la lutte du Maroc pour le parachèvement de son intégrité territoriale.

La commémoration de cet anniversaire, riche en enseignements, constitue certes l’occasion de se remémorer les gloires passées, mais aussi et surtout de poursuivre la mobilisation pour consolider les bases d’un Maroc moderne, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Devant d’immenses foules munies du Saint Coran et du drapeau national, les autorités coloniales n’ont eu d’autre choix que de se plier à la volonté du Roi et du peuple et de proclamer la fin de la colonisation des provinces du Sud.

Cet événement, qui a marqué un tournant historique, reflète la détermination, la volonté et la foi des Marocains, ainsi que leur mobilisation totale pour la récupération de leurs terres spoliées.

L’épopée glorieuse de la libération s’est déployée dans un élan pacifique et ordonné, porté par la foi inébranlable des volontaires en la justesse de leur cause et le droit du Maroc à récupérer ses provinces du Sud.

Le drapeau national a été hissé dans le ciel de Laâyoune le 28 février 1976, suivi par la récupération de Oued Ed-dahab le 14 août 1979, marquant ainsi la fin de l’occupation et de la présence étrangère dans ces provinces.

Aujourd’hui, cette épopée se poursuit sans relâche avec des efforts constants pour déjouer les manœuvres des adversaires de l’intégrité territoriale du Royaume, sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Le Maroc reste déterminé à défendre ses droits légitimes, en faisant valoir son unanimité autour de son intégrité territoriale, sa volonté résolue de défendre la marocanité de son Sahara et son engagement sérieux à mettre fin à ce différend régional artificiel qu’entretiennent vainement les adversaires du Royaume qui s’opposent au droit du Maroc sur son territoire.

La Marche verte se poursuit également avec le lancement d’une nouvelle dynamique de développement qui fait des provinces du Sud une des régions du Royaume affichant les meilleurs résultats en matière d’acquis sociaux, de services de santé et de logement, de croissance, d’emploi, et d’attractivité économique.

Grâce à l’ambitieux modèle de développement économique lancé par le Souverain, le Sahara marocain est en passe de s’ériger en un véritable hub régional et international et de passerelle entre le Royaume et sa profondeur africaine.

C’est dans cet esprit que j’évoque une autre forme de résistance et de lutte pour l’indepenadace, je cite la Revolution du Roi et du Peuple, qui représente une glorieuse épopée nationale de la lutte contre l’oppression coloniale et les desseins malveillants attentant aux symboles du Royaume et à son intégrité territoriale.

La révolution du Roi et du Peuple marque le retour collectif à la lutte armée et à la mise en place des conditions nécessaires pour la réussite de la résistance, qui s’est rapidement répandue à travers tout le pays, se transformant en une force déchaînée contre l’injustice coloniale et ses desseins visant les symboles sacrés de la nation.

L’exil forcé du Sultan Mohammed V, le 20 août 1953, a consolidé les bases de l’unité entre la monarchie et le peuple, en les unissant dans une lutte commune selon une vision partagée.

La lutte nationale a fait preuve d’une symbiose exceptionnelle entre une Institution Royale nationale, fidèle à sa cause, et les organisations de résistance armée qui ont fait de la personne du Sultan Mohammed V un symbole fédérateur.

La force de l’unité et du lien étroit entre la sacralité des liens de fidélité à l’Institution Royale et la légitimité d’exiger le départ du colonialisme était l’une des spécificités marquantes de la lutte de libération marocaine, façonnant ainsi notre identité de lutte unique et notre action aux plans régional et international.

Dans Son discours du 64e anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, évoque Sa vision de notre continent, en Ses termes :

« L’Afrique a toujours été et demeurera en tête de nos priorités. Ce qui importe, en définitive, pour nous, c’est de contribuer à son essor et de servir le citoyen africain. »

Le Maroc de part sa géographie et son histoire est un pays de cette Afrique dont il se sent concerné par son destin.

Sa Majesté le Roi Mohammed VI a insufflé une nouvelle dynamique aux relations entre le Maroc et l’Afrique, signant plus de 1 500 accords de coopération avec 80 % des pays du continent. Les 52 visites royales dans 29 pays africains et la signature de nombreux accords bilatéraux témoignent de cette volonté de promouvoir un développement durable et inclusif.

L’approche du Royaume concernant l’action africaine commune repose sur une Vision Royale constante et clairvoyante qui place les causes nobles de l’Afrique et les intérêts vitaux du citoyen africain en matière de paix, de sécurité et de développement au centre de l’agenda panafricain et, par conséquent, accorde à la coopération Sud-Sud une importance stratégique pour l’accélération des objectifs de l’agenda 2063.

La politique africaine de Sa Majesté le Roi Mohammed VI est une politique d’appartenance et d’initiative, résolument afro-optimiste, centrée sur l’humain et tournée vers les réponses africaines aux défis de l’Afrique.

Si Sa Majesté le Roi Mohammed VI a placé l’Afrique au cœur des priorités internationales du Maroc, c’est aussi parce que le Souverain croie profondément en l’Afrique.

D’autre part, la Vision Royale pour la politique africaine du Maroc repose sur la confiance en la coopération Sud-Sud. En effet, pour Sa Majesté le Roi, l’émergence de l’Afrique est tributaire de sa capacité à prendre son destin en main et apporter à ses défis des réponses propres, adaptées, innovantes et créatives, pensées par les africains pour les africains.

Cette Vision Royale accorde une place de choix au principe du co-développement Sud-Sud, solidaire et durable, et à la coopération interafricaine, rappelant que c’est avec l’Afrique, que le Maroc a le réseau conventionnel le plus dense.

L’engagement du Maroc dans le domaine de l’éducation n’est pas uniquement national, mais aussi continental. Le Maroc investit activement dans le domaine académique, promouvant l’échange culturel et le développement des compétences, avec près de 1 600 étudiants de 43 pays africains accueillis durant l’année universitaire 2023-2024.

Sur le plan religieux, le Royaume promeut une diplomatie spirituelle à travers la Fondation Mohammed VI des Oulémas africains et l’Institut Mohammed VI pour la formation des imams, diffusant un islam de modération et de tolérance qui renforce les liens culturels et spirituels et qui constituent un rempart contre le terrorisme et l’extrémisme religieux.

En célébrant ensemble le 49e anniversaire de la Marche Verte et le centenaire d’Amílcar Cabral, nous honorons les luttes de nos aînés et réaffirmons notre engagement à préserver cet héritage pour les générations futures. Le Maroc poursuit son chemin vers la modernité et le développement tout en restant fidèle à son appartenance africaine. Il demeure un partenaire engagé pour la stabilité et le développement en Afrique.

Je vous remercie de votre attention.

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