Plus de 300.000 personnes défèquent à l’air libre à Abidjan faute de toilettes, a révélé mardi à Abidjan, Serge Seiba Milord, coordonnateur pays du projet «Sanitation services delivery» ou « prestation de services d’assainissement» (SSD).
SSD est un programme de la filiale Côte d’Ivoire de l’ONG américaine « Populations services international » (PSI) dont l’objectif principal est d’accroître l’assainissement de base au profit des populations vulnérables.
«On dénombre plus de 300.000 personnes qui défèquent à l’air libre à Abidjan. Plus de 2.500.000 personnes se partagent les toilettes surtout dans les cours communes où souvent 10 ménages partagent une seule toilette», a affirmé M. Seiba au cours d’un atelier d’information des médias ivoiriens sur le bien-fondé du projet SSD qui est mis en oeuvre dans trois communes d’Abidjan ( Abobo- Yopougon-Attécoubé).
« Notre vision est de catalyser le marché de l’assainissement en Côte d’Ivoire. Nous sommes à la phase de passage à l’échelle des solutions trouvées », a-t-il expliqué ajoutant que « nous avons pour cibles, les ménages dont les fosses septiques débordent ou qui ne disposent pas de toilettes ».
Plusieurs communications ont meublé cet atelier dont celle relative à la présentation d’un centre d’appel de vidange en Côte d’Ivoire. « L’offre de service de vidange des fosses septiques est inférieure à la demande à Abidjan », a fait remarquer la responsable dudit centre d’appel, Danielle Amangoua indiquant que ce centre offre aux populations, deux services, à savoir le vidange simple et le service de curage.
« Nous ne venons pas pour faire du profit. Nous mettons simplement les ménages en contact avec les opérateurs de vidange qui sont déjà sur le marché», a-t-elle justifié estimant que « ce service facilite l’accès au service des vidange ».
Le programme SSD est un projet financé par l’agence des États-Unis pour le développement international (USAID) sur cinq ans dans trois pays que sont la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Bénin.