Dans la mise en œuvre de sa stratégie de transformation et de renforcement des Industries culturelles et créatives (ICC), la Côte d’Ivoire bénéficie de l’accompagnement de la France. C’est dans ce cadre qu’une convention d’affectation du projet Cultures Côte d’Ivoire sur le 3e Contrat de désendettement et de développement (C2D) d’un montant global de 11,3 milliards de FCFA a été signée ce mercredi 11 septembre entre la France et la Côte d’Ivoire.
A cette signature, le représentant de la partie ivoirienne était le ministre des Finances et du Budget Adama Coulibaly. Quant à la France, elle était représentée par son ambassadeur en Côte d’Ivoire, Jean-Christophe Belliard, et le Directeur de l’Agence française de développement (AFD), Adrien Haye. Ladite signature a eu lieu à l’immeuble Sciam au Plateau, en présence des ministres ivoiriens de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, et des Transports Amadou Koné, par ailleurs maire de la commune de Bouaké.
Au terme des signatures, le ministre Adama Coulibaly a, dans son intervention, révélé les objectifs du projet Cultures Côte d’Ivoire financé par l’AFD.
« Ce financement vise à améliorer l’accès à la culture des personnes vivant en Côte d’Ivoire en général, et à Bouaké en particulier, à travers la réhabilitation et le renforcement de la gestion du Centre Culturel Jacques AKA (CCJA) de Bouaké ; appuyer le développement économique de la filière des industries culturelles et créatives (ICC), en soutenant sa structuration et sa professionnalisation ; et renforcer la gouvernance du Ministère de la Culture et de la Francophonie dans la mise en œuvre de sa stratégie ICC et permettre à ses services de piloter la politique culturelle », a-t-il indiqué.
Concernant la réhabilitation du CCJA de Bouaké, le ministre des Finances et du Budget a noté qu’elle représente la volonté collective de promouvoir la culture sous toutes ses formes, de favoriser la créativité et d’encourager le dialogue entre les différentes cultures. L’action culturelle, a-t-il poursuivi, est un important outil de sensibilisation sur l’art contemporain, contribuant à l’équilibre de notre société. « Ainsi, l’essence même de l’apparition des politiques culturelles semble concomitante avec le besoin pour les pouvoirs publics de resserrer le tissu social. La signature de cette convention constitue une avancée considérable pour le Gouvernement ivoirien d’atteindre les objectifs du PND 2021-2025 », a dit le ministre Adama Coulibaly.
Il a également saisi l’occasion pour rappeler que le vaste champ d’intervention du C2D dans plusieurs domaines, d’un montant global de 1902,25 milliards de FCFA désormais complété par des prêts souverains d’un volume global de 1155 milliards de FCFA, est le signe de la vitalité de la coopération ivoiro-française.
Pour sa part, la ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, a fait savoir que le choix du CCJA de Bouaké a été fait sur la base de deux critères : opter pour un site culturel déjà existant et s’appuyer sur la décentralisation chère au Président de la République Alassane Ouattara. « 70% du financement bénéficiera à la transformation du CCJA. Le second aspect du financement permettra d’accompagner le ministère dans la structuration et la professionnalisation que nous menons autour de 3 filières à fort potentiel que sont la mode et le design, la musique, le cinéma au profit des acteurs culturels et particulièrement dans ces domaines », a-t-elle précisé.
Tout en se félicitant du choix porté sur le CCJA de Bouaké dont il est le maire, le ministre des Transports Amadou Koné a fait remarquer que la réhabilitation de ce centre viendra appuyer son projet communal de développement humain dans lequel la culture a un rôle important.
Quant à Jean-Christophe Belliard, ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, il a souligné notamment le parti pris par le projet de promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes. « L’inclusion des femmes dans les filières des ICC sera soutenue notamment à travers des programmes d’autonomisation et de formation et la participation active aux instances de gouvernance et aux activités portées par le projet », a-t-il ajouté.
SERCOM MFB





