Des débuts modestes au statut de partenaire privilégié du développement de l’Afrique : des membres du personnel, anciens et actuels, évoquent la transformation de la Banque africaine de développement
La Banque africaine de développement a donné le coup d’envoi des festivités organisées pour célébrer les 60 ans de son impact transformateur sur le développement de l’Afrique.
Depuis septembre 1964, lorsque les représentants de 25 pays africains se sont réunis à Khartoum, au Soudan, pour s’accorder sur la vision d’une banque destinée à stimuler le développement économique à travers l’Afrique, le parcours de l’institution a été marqué par la résilience et la passion, avec son lot de bosses et d’ecchymoses.
Georges Rigobert Aithnard, le plus ancien retraité de la Banque, a captivé l’attention des participants à la commémoration du 60e anniversaire, lundi 9 septembre, en leur décrivant les défis auxquels l’institution, alors naissante, a dû faire face. S’exprimant dans le cadre d’une table ronde du personnel, M. Aithnard, âgé de 89 ans, a livré un aperçu unique des années fondatrices de la Banque.
De son poste d’assistant personnel du premier président de la Banque en 1965, à sa retraite en tant que directeur de l’Institut africain de développement de la Banque en 1995, M. Aithnard a fait preuve d’un profond enthousiasme pour son travail et d’une foi inébranlable en l’avenir de la Banque.
Il s’est remémoré l’époque où le président de la Banque avait peiné à obtenir un rendez-vous avec le vice-président d’une banque multilatérale de développement sœur.
Les choses ont changé depuis, a-t-il déclaré à l’auditoire composé de membres anciens et actuels du personnel de la Banque, de partenaires et de hauts fonctionnaires du gouvernement. Il a affirmé que la Banque africaine de développement était devenue un leader parmi ses pairs et une voix puissante au sein de la communauté du développement multilatéral.
« Lorsque j’ai rejoint la Banque africaine de développement en 1965, celle-ci était beaucoup plus modeste qu’elle ne l’est aujourd’hui. Des progrès considérables ont été réalisés au fil des ans », a souligné M. Aithnard. « Malgré les craintes et les défis auxquels la Banque était confrontée à l’époque, elle a abordé les problèmes de front, a obtenu des notations mondiales et a continué d’accroître son capital. Aujourd’hui, nous sommes ravis que la Banque ait surmonté ses craintes pour devenir une institution de développement mondiale, dont l’influence dépasse les frontières de l’Afrique. »
Il a encouragé le personnel et la direction de la Banque à continuer de travailler dur, à faire des sacrifices et à rester convaincus que l’institution peut faire une différence encore plus grande dans les pays africains. « La Banque, qui frappait autrefois à la porte des autres, voit aujourd’hui d’autres frapper à la sienne. Le succès de la Banque doit être une source de motivation pour le personnel », a-t-il ajouté.
Victor Oladokun, conseiller principal pour la communication et l’engagement des parties prenantes auprès du président du Groupe de la Banque africaine de développement, a animé la discussion, à laquelle ont participé des membres du personnel représentant différents niveaux de l’organisation de la Banque.
Nnenna Nwabufo, directrice générale du Bureau régional de développement et de prestation de services pour l’Afrique de l’Est, a décrit l’institution comme le partenaire de choix de l’Afrique.
« La Banque est au centre des discussions sur le développement de l’Afrique. Elle est devenue le partenaire de choix de l’Afrique. Lorsque les pays africains veulent discuter du développement, ils s’adressent à la Banque africaine de développement parce qu’elle est devenue un partenaire de confiance », a-t-elle déclaré.
Elle a cité l’exemple du travail de la Banque dans les États fragiles, où elle continue d’avoir un impact malgré des défis évidents. « Dans notre travail avec les États fragiles, nous ne regardons pas les défis, nous regardons les opportunités. »
Mme Nwabufo a rejoint le département du Trésor de la Banque en 1991 et a occupé des postes de plus en plus élevés, jusqu’à devenir directrice générale régionale en janvier 2021.
Jerome Berndt a rejoint la Banque africaine de développement en tant que jeune professionnel en 2016. Il a depuis évolué pour devenir chargé principal de la fragilité et de la résilience au sein du Bureau de coordination des États en transition.
« L’apprentissage et les amitiés que j’ai connus à la Banque au fil des ans sont la plus grande source d’inspiration de ma carrière », a reconnu M. Berndt.
Il a salué l’excellent travail et les contributions remarquables du personnel de la Banque et a souligné le soutien crucial des partenaires. « Certains des héros méconnus de la Banque sont les jeunes professionnels », a-t-il mis en évidence.
Joséphine Sallah Ayari, s’exprimant au nom du personnel des services généraux, et Hannatou Mamane, représentant le personnel avec des contrats de courte durée, ont également évoqué leur travail à la Banque, en soulignant les changements initiés par le président de la Banque, M. Akinwumi Adesina, pour favoriser la progression du personnel.
Mme Ayari a expliqué comment la Banque a surmonté de nombreux défis pour devenir une institution résiliente où les membres du personnel sont fiers de travailler.
« Nous devons être optimistes. Nous avons un président optimiste qui a travaillé très dur pour placer la Banque au cœur du développement de l’Afrique. Nous, membres du personnel, avons le devoir de travailler encore plus dur », a conclu Mme Mamane.
BAD