ActualitéBusinessEconomieFlash-info
A la Une

Ces pays bientôt premiers d’Afrique en aéronautique, selon Forbes

Abidjan,le 1er septembre 2023 (Sputnik)-Le Maroc, le Nigeria et l’Afrique du Sud sont des centres aéronautiques en plein essor. Ce qui fait de l’Afrique non seulement une destination pour les compagnies aériennes du monde entier, mais permet de s’attendre au lancement de la production d’avions et de drones sur le continent, selon Forbes.

L’aviation privée, commerciale et militaire prend son envol en Afrique; les locomotives de son développement sont leMaroc, le Nigeria et l’Afrique du Sud, a annoncé le 25 août le magazine américain Forbes.

« Ces leaders stimulent la croissance de l’aviation privée, commerciale et militaire, offrant ainsi de vastes opportunités à l’échelle mondiale », indique le magazine.

Selon Forbes, l’aéronautique africaine connaît une expansion rapide en raison de la croissance d’une classe moyenne au pouvoir d’achat élevé, de l’urbanisation et de la nécessité d’améliorer la connectivité. Ce changement montre le potentiel des économies et des populations africaines et reflète la tendance plus large de l’importance croissante de l’Afrique sur la scène internationale, estime le magazine.

Porte d’entrée en Afrique

Le Maroc symbolise à lui seul la renaissance de l’aviation sur le continent, affirme le magazine. Depuis sa localisation en bordure de la Méditerranée, le pays se fraie un chemin dans le domaine de l’aviation, marqué par une croissance impressionnante.
Suivez Sputnik sur Telegram pour ne jamais manquer les actualités les plus importantes.

L’avionneur Airbus a récemment publié ses prévisions concernant le marché mondial pour la période 2023-2042. Selon Airbus, la demande de trafic passager devrait augmenter de 3,6 % par an ces vingt prochaines années. Selon Forbes, l’emplacement stratégique et le climat favorable aux investisseurs rendent le Maroc attrayant pour les entreprises aéronautiques internationales, y compris pour les constructeurs d’aéronefs.

Plaque tournante en Afrique de l’Ouest
En Afrique de l’Ouest, l’industrie aéronautique du Nigeria affiche une croissance notable. Avec une classe moyenne de plus en plus importante et une économie robuste, la demande de transport aérien dans le pays est en plein essor, note le magazine.

Selon l’Association internationale du transport aérien, citée par Forbes, le marché du transport aérien nigérian devrait, selon le scénario des « tendances actuelles », croître de 174% au cours des 20 prochaines années. Cela se traduirait par 9,4 milliards de voyages supplémentaires d’ici 2037. Si elle est satisfaite, cette demande accrue soutiendrait environ 4,7 milliards de dollars américains de PIB et près de 555.700 emplois.

« L’augmentation de la demande de transport aérien ouvre la voie à la production d’avions de ligne. Les entreprises peuvent exploiter des opportunités allant de l’infrastructure aux services aériens et à la construction d’avions. Le Nigeria est une plaque tournante prometteuse pour les entrepreneurs du monde entier ».

À la pointe de l’aviation privée et militaire
Pour Forbes, l’Afrique du Sud n’est pas seulement à la tête du secteur de l’aviation privée, mais façonne également le paysage de l’aviation militaire du continent. Équipée d’avions dernier cri, l’armée de l’air sud-africaine témoigne des performances du pays en matière d’aviation militaire.

« Cette expérience et cette infrastructure constituent une excellente base pour la fabrication d’avions militaires et de drones. Dans le domaine de l’aviation privée, l’Afrique du Sud reste le marché le plus mature du continent, avec plus de 120 entreprises privées et publiques ».

Quels autres pays pourraient être des leaders régionaux?

Outre le Maroc, le Nigeria et l’Afrique du Sud, des pays comme le Kenya, l’Éthiopie et l’Égypte pourraient devenir des plaques tournantes de l’aéronautique africaine, estime Forbes.

Présenté comme une réponse aux tensions avec la Russie, le déploiement par les États-Unis de chasseurs F-35 et d’armes nucléaires au Royaume-Uni est en fait la conséquence d’anciens plans américains visant à raviver une stratégie d’impasse nucléaire de l’époque de la guerre froide, a commenté pour Sputnik une ancienne analyste du Pentagone.

Des médias américains ont révélé que le Pentagone envisageait de replacer des bombes nucléaires américaines au Royaume-Uni après 15 ans d’absence, en débloquant 50 millions de dollars pour de nouvelles installations à sa base aérienne de Lakenheath, au nord de Londres. Ce retour se fera parallèlement au remplacement des vieux avions F-16 Falcon par de nouveaux F-35 capables de transporter des bombes nucléaires à puissance variable B61-12.
Pendant la guerre froide, les États-Unis ont obtenu l’autorisation britannique de stationner des armes nucléaires dans la base en vue d’une utilisation potentielle contre les forces du Pacte de Varsovie. Les États-Unis ont également conservé des armes nucléaires dans des bases aux Pays-Bas, en Belgique, en Allemagne de l’Ouest, en Italie et en Turquie.

Divers accords permettaient aux forces aériennes locales de transporter et de déployer également des bombes nucléaires appartenant aux États-Unis. Au total, les États-Unis détenaient 480 bombes nucléaires en Europe, dont 110 à Lakenheath d’où elles ont été retirées en 2008 dans le cadre d’un retrait plus large qui comprenait le retrait des armes nucléaires de Grèce et d’Allemagne.

La lieutenant-colonel à la retraite de l’US Air Force et ancienne analyste du ministère américain de la Défense, Karen Kwiatkowski, a déclaré à Sputnik que cette décision n’était pas nécessairement une réaction au conflit ukrainien en cours, mais était prévue depuis longtemps dans le cadre d’un renforcement plus large de la posture offensive de l’Otan au cours de la dernière décennie, dont le conflit ukrainien n’est qu’une conséquence.

Un déploiement prévu de longue date
« Je considère ce déploiement comme une ‘mise à niveau’ bureaucratique planifiée de longue date pour les Britanniques et l’Otan, et non comme une contribution à la situation en Ukraine, si ce n’est de manière rhétorique », a-t-elle déclaré.

« Je pense qu’il s’agit du déploiement prévu de longue date du F-35 en tant que dernier chasseur multirôle de remplacement, un système américain dans lequel de nombreux pays de l’Otan ont investi et qu’ils ont acheté. Le calendrier de ces livraisons a été fixé à l’avance et a été généralement retardé à plusieurs reprises« , a-t-elle détaillé.

Selon elle, le Royaume-Uni et le reste de l’Otan constituent un « marché captif pour le complexe militaro-industriel américain« , ce qui a conduit à l’adoption généralisée d’armes de qualité médiocre comme le F-35 et à la dépendance à l’égard de stratégies dépassées, y compris les confrontations nucléaires de l’ère de la guerre froide.

Un message de désespoir envoyé involontairement

L’analyste estime que le message autour du déploiement du F-35 au Royaume-Uni était probablement destiné à « faire monter les enjeux en Ukraine » et à envoyer un message à « la Russie – et aux BRICS également – selon lequel les États-Unis sont sérieux et capables ».
Cependant, le choix de la plate-forme F-35, en proie à de graves difficultés, a montré que les États-Unis ne sont en réalité ni l’un ni l’autre.

« Il y a une sorte de désespoir révélé ici, et c’est le message qui est envoyé involontairement. C’est ce désespoir du côté de l’organisation et des dirigeants des États-Unis et de l’Otan qui m’inquiète. La Première Guerre mondiale s’est produite en raison des erreurs d’appréciation de bureaucrates non élus et des ambitions du XIXe siècle d’une royauté en perte de vitesse dans un monde en évolution qu’ils ne comprenaient pas et n’accueillaient pas non plus. Je crains que la même chose ne se produise aujourd’hui, cette fois-ci à Washington. »
Sputnik

Commentaires (Facebook)
Afficher plus

Articles Liés

Bouton retour en haut de la page