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Début de paiement effectif d’une allocation trimestrielle de 36 000 FCFA aux ménages les plus pauvres

Dans le cadre de la phase pilote du Projet des filets sociaux productifs, financé à hauteur de 25 milliards de francs CFA, par un prêt de la Banque mondiale, quelque 4 127 premiers ménages préalablement sélectionnés dans les zones rurales des régions les plus pauvres de la Côte d’Ivoire (Enquête Niveau de Vie des Ménages 2015), notamment le Tonkpi (Man, extrême Ouest), le Gbêkê (Bouaké, Centre-Nord) et le Kabadougou (Odiénné, extrême Nord-Ouest) ont commencé à percevoir chacun, une allocation trimestrielle d’un montant de 36 000 F CFA.

L’information a été rendue donnée, vendredi, à Bouaké (379 km au Nord d’Abidjan), par le ministre ivoirien de l’emploi et de la protection sociale, Jean-Claude Kouassi qui s’exprimait lors de la phase de lancement de cette opération de paiement dans la région de Gbêkê.

‘’La région de Gbêkê est le bouquet final d’une caravane qui nous a conduit, d’abord, à Man, dans la région du Tonpki, puis à Odiénné dans la région du Kabadougou’’, a déclaré le ministre Jean-claude Kouassi, en présence des 873 bénéficiaires de cette région.

Selon lui, ‘’depuis hier, jeudi 8 mars 2017, 4 127 ménages, sélectionnés parmi nos compatriotes les plus vulnérables, bénéficient, dans le cadre de la phase pilote du Projet filets sociaux productifs, d’un forfait de 12 000 FCFA par mois, soit 36 000 FCFA par trimestre, et ce, pour une période de trois ans (jusqu’en 2020)’’.

Pour M. Kouassi, dans la Côte d’Ivoire moderne, l’entraide et la solidarité qui sont également dénommées ‘’sécurité sociale’’ sont consacrées par la constitution de la 3è République, autant dans son préambule que dans ses titres dévolus aux droits du citoyen et aux obligations de l’Etat.

C’est pourquoi, s’adressant aux bénéficiaires, il a réitéré la confiance placée en eux par le gouvernement afin qu’ils puissent tirer un réel avantage de l’allocation de ce financement.

‘’C’est une aide dont le but est d’améliorer les conditions de vie des personnes qui vivent avec vous en termes de nourriture, d’accès des enfants à l’école et de suivi de leur santé’’, a-t-il expliqué.

Avant le ministre, le porte-parole des bénéficiaires, Kouakou N’Guessan a exprimé leur ‘’infini gratitude’’ au gouvernement et au président Alassane Ouattara pour cette action inédite ‘’de haute portée sociale’’.

Selon le service de communication de l’Unité de gestion du Projet des filets sociaux, ce projet de transferts monétaires aux ménages pauvres utilise les opportunités offertes par les opérateurs de téléphonie mobile car cela a l’avantage d’offrir plus de garantie, de célérité, de sécurité et de traçabilité, tout en favorisant une inclusion financière en milieu rural.

Toujours selon ce service, outre les opérations de transferts, le projet prévoit d’initier des activités de formation et de sensibilisation à l’endroit des populations concernées.

L’alphabétisation financière constituera l’un des premiers modules devant faciliter l’autonomisation des récipiendaires, notamment par la manipulation du téléphone portable et la composition de la combinaison nécessaire pour accéder à Orange Money.

Par ailleurs, les mesures complémentaires d’accompagnement, avec le concours des ministères et structures responsables de programmes, incluront, entre autres, des modules tels que la nutrition, la scolarisation, la salubrité, la vaccination, la lutte contre les violences.

Cette synergie d’actions permettra de construire un système de protection sociale basé sur des méthodes communes de ciblage et un système d’information utile à tous les acteurs du domaine.

Au total 56 villages sont concernés dans l’ensemble des 3 régions de couverture de ce projet pilote dont  873 ménages pour le Gbêkê, 3 632 ménages pour le Tonkpi et 495 ménages pour le Kabadougou.

A terme, le projet vise la couverture de 35 000 ménages bénéficiaires dans ces zones, soit une portée sociale couvrant 210 000 individus dont les capacités et qualité de consommation de biens et services seront renforcées, de même que leur résilience aux chocs et aux risques sociaux.

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