Société

Des radars pédagogiques pour aider à la prévention

Réduction des accidents de la circulation

Dié Kakou Jacques Olivier, gérant associé d’Océane International, une entreprise de communication. Il est le promoteur des radars pédagogiques en Côte d’Ivoire. Il nous parle du bien-fondé de cet outil de prévention dans la sécurité routière d’une localité.
Un radar pédagogique est-il différent du radar répressif ?

Comme son nom l’indique, le radar pédagogique est un système radar remplissant une mission de sensibilisation des conducteurs. L’objectif principal est d’inciter les usagers à ajuster leur vitesse dans certaines zones en diffusant des messages brefs. En fait, le radar pédagogique remplit une mission préventive. Son implantation aux abords des chaussées permet d’avertir les conducteurs qui ne respectent pas la vitesse maximale autorisée dans une zone dangereuse. Ce qui les pousse, dans la plupart des cas, à lever le pied.

Outre la mission de sensibilisation, cet outil a-t-il une autre fonction ?

Effectivement, il est aussi utilisé pour réaliser des enregistrements permettant d’établir des statistiques de circulation. Dans ce cas, les données sont transmises aux mairies par l’intermédiaire d’une liaison radio et sous la forme d’un tableur afin d’être analysées.

Dans une localité, où est-ce qu’il est généralement disposé ?

Généralement, il est implanté à proximité des établissements scolaires, des lieux de prières, des hôpitaux, à l’entrée d’une agglomération (ville, village,etc.) ou aux abords d’un aménagement routier complexe.

Comment fonctionne-t-il ?

Le radar pédagogique utilise « l’effet Doppler » pour mesurer la vitesse des véhicules qui avancent dans sa direction. Ensuite, les données sont envoyées vers un système électronique afin d’être affichées dynamiquement. Ainsi, chaque conducteur est informé de la vitesse à laquelle il roule à un instant T. Le modèle le plus perfectionné signale la plaque d’immatriculation du véhicule en infraction.

Pensez-vous que sous nos tropiques, il peut vraiment servir ?

Oui. Il faut éduquer la société car il y a plusieurs zones aujourd’hui où l’automobiliste ne sait pas forcément que ce sont des hors vitesses, des hors zones. Où il roule souvent à 120 km/h parce qu’il pense qu’il y a de la place pour rouler. Ce radar avertit l’automobiliste avec un message qui défile. Il est vu à 200 mètres. L’automobiliste a le temps de voir le danger et de décélérer parce que là, il y a une tête de mort avec un danger qui apparaît. Il est aussi installé aux abords des écoles et autres lieux publics pour rappeler à l’automobiliste qu’il y a une école où un hôpital et qu’il décélère. Le radar pédagogique est beaucoup plus parlant que le panneau de signalisation. Il affiche la vitesse à laquelle l’automobiliste roule et en général cela a un impact sur la conduite de ce dernier.

Dans nos localités, quel sera véritablement l’apport de cet outil de sécurité routière ?

Avec ce radar, les données peuvent être prises de plusieurs manières. L’on peut se connecter directement au radar via une fiche pour extraire les données. On peut se connecter via bluetooth ou par Gps. Ce radar permet donc aux mairies d’avoir toutes les statistiques au niveau du trafic. Que ce soit la moto, le vélo ou la voiture dans la zone. L’on peut même extraire ces données et les retraiter pour avoir la vitesse moyenne, le type de véhicule, etc. La municipalité peut avoir des données chiffrées qui vont lui permettre de les exploiter et constituer des dossiers de financements pour rendre sa grille plus attractive. Elle pourra également monter des campagnes de sensibilisation adaptées avec l’Oser.

Le radar pédagogique est-il déjà installé en Côte d’Ivoire ?

Oui, l’expérimentation s’est faite à Assinie. Je profite pour remercier le maire qui nous a permis d’installer ces radars dans certains endroits stratégiques de sa commune. Ils ont été installés le 2 janvier 2021. Je peux vous dire que le maire est satisfait. D’un radar, la commune est passée à 5. Et lors des installations, nous avons constaté le comportement de certains automobilistes à la vue de ces radars.

Est-ce une aide pour l’Etat à travers ses services spécialisés et les collectivités ?

Bien évidemment. Je profite pour dire aux collectivités que l’outil est disponible dans notre pays. Le représentant de « Notre cité » qui confectionne ces radars pédagogiques, des journaux électroniques, s’est mis à la disposition de l’Etat par les services spécialisés. Nous sommes à la disposition de nos dirigeants pour les accompagner dans leur quête de préserver la vie des citoyens par des outils de dernières générations.

Fratmatinfo

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