(Agence Ecofin) – En Afrique, le Tchad dispose du deuxième plus grand cheptel bovin après l’Éthiopie. Le gouvernement qui souhaite développer davantage le secteur, veut améliorer sa production d’aliments pour bétail avec l’appui de partenaires étrangers.
Le Tchad et la Côte d’Ivoire souhaitent conclure un partenariat pour la valorisation des sous-produits agricoles destinés à l’alimentation animale. C’est ce qu’a révélé Abderahim Awat Atteib, ministre tchadien de l’Élevage et de la Production animale, à l’issue d’une visite officielle au siège du Centre national de recherche agronomique (CNRA), organisme public chargé de coordonner la recherche agronomique en Côte d’Ivoire, le 9 avril dernier.
Cette approche devrait contribuer à réduire les coûts de l’alimentation animale dans le secteur de l’élevage, à renforcer la sécurité alimentaire du cheptel, à limiter le gaspillage de matières organiques et à promouvoir un modèle d’agriculture circulaire intégrant étroitement l’élevage et la production végétale.
« Nous avons besoin de l’expérience de la Côte d’Ivoire en ce qui concerne l’alimentation du bétail. Nous allons essayer de formaliser ce partenariat, car entre pays africains, nous pouvons faire beaucoup de choses ensemble », a déclaré M. Atteib dans des propos rapportés par les médias locaux.
« Le Tchad, qui a une solide expérience en matière de production animale, va nous accompagner dans la reconstruction de notre programme, notamment sur les bovins. En retour, nous partagerons notre expertise en alimentation animale. Nous avons développé des formules innovantes utilisant des sous-produits comme les épluchures de maïs. Cela permet de réduire notre dépendance aux produits importés et d’optimiser les ressources locales », précise pour sa part Sangaré Abdourahamane, Directeur général du CNRA.
Selon les données officielles, le pays d’Afrique centrale mène depuis plusieurs années des travaux de recherche sur les vaccins vétérinaires, les analyses de laboratoire, le suivi sérologique post-vaccination, ainsi que le croisement génétique et le développement de cultures fourragères.
Le développement de ce nouveau partenariat pourrait soutenir les ambitions de croissance dans le secteur de l’élevage des deux pays. En Côte d’Ivoire, par exemple, le gouvernement s’est fixé pour objectif d’atteindre un taux de couverture annuelle des besoins nationaux en viande et abats par la production nationale de 65 % en 2026, contre 48 % en 2022, dans le cadre de sa Politique Nationale de Développement de l’Élevage, de la Pêche et de l’Aquaculture (PONADEPA).
Au Tchad, le cheptel de bétail est estimé à plus de 120 millions de têtes, selon les données officielles.
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