Abidjan,le 17 octobre 2024(Abidjanpress)-Vice champion olympique du 400 m au jeux olympiques de Los Angeles 1984,Gabriel Tiacoh demeure un immortel dans l’athlétisme ivoirien. Ce,parce que jusqu’à ce jour aucun athlète n’a mieux fait que lui.Pire,aucune autre médaille olympique n’a été décrochée par l’athlétisme ivoirien en 40 ans.Pas, faute de talents et d’opportunités. Mais loin de s’alarmer sur son sort,la fédération ivoirienne d’athlétisme (FIA) travaille d’arrache-pied.
Aux jeux olympiques de Paris, l’athlétisme ivoirien rêvait d’au moins une médaille.Tant les opportunités étaient nombreuses pour réussir le coup parfait. Du 100 m au 200 en passant par le relais 4×100 m féminin ( record d’Afrique,8e performance de tous les temps), il y avait la place pour cueillir une breloque.Malheureusement, l’aventure parisienne s’est écrite avec des notes peu glorieuses.L’athlétisme qui comptait le plus gros contingent avec 7 athlètes sur les 13 qualifiés ,est encore revenu bredouille.
Consciente que les Jeux olympiques se préparent tôt, la fédération ivoirienne d’athlétisme (FIA) conduite par Jeannot Kouamé Kouadio est déjà à la tâche. Pour ce premier exercice post JO,les ambitions sont claires.La quête de la performance. »Nous plaçons cette saison sous le signe de la qualité et de la performance. Nous sommes de plus en plus rigoureux sur la performance. Nous continuerons dans ce sens« ,promet Jeannot Kouadio Kouamé le patron de la FIA.Puis de poursuivre avec les espoirs au soir de la désillusion parisienne. « Nous avions deux médailles à notre portée cette année à Paris. Malheureusement, nous sommes passés à côté de l’exploit.Nous allons tirer les leçons pour voir ce qui nous manque pour l’obtention de médailles à cette joute planétaire. Et nous serons davantage rigoureux pour y arriver« ,espère t-il.
Des entreprises locales souscrivent au projet
La réalisation de cette folle ambition passe par d’énormes efforts de détection et la formation des pépites ainsi que le financement de la carrière des athlètes de haut niveau des compétitions de qualité. Et dorénavant, la fédération pourra compter sur un soutien de taille.Le Groupe Kaydan. » Notre partenariat avec le Groupe Kaydan se décline en plusieurs missions.La plus importante, c’est de relever le niveau de l’athlétisme en Côte-d’Ivoire. Cela, en nous permettant d’avoir une bonne base au niveau du développement ,la détection et la formation de nos athlètes pour atteindre la performance. Notre partenaire nous soutiendra à tous les niveaux. Ce n’est pas seulement le Semi-marathon.Ils seront sur toutes nos activités« ,a précisé Jeannot Kouadio Kouamé.
Outre les talents qui seront polis en Côte-d’Ivoire afin de créer une base solide,les athlètes déjà confirmés jouiront des bienfaits des Groupes Kaydan et Carré d’Or. » Ils aideront les internationaux. Il y a des athlètes internationaux que nous avons soutenu lors de plusieurs joutes internationales. Avec ce partenariat, Kaydan donnera par moment des billets d’avion en vue de soutenir nos athlètes. Ce sont des ressources financières que nous avons négociées avec nos partenaires. Nous sommes fort confiants que tout est en marche pour atteindre la performance« ,a expliqué l’homme fort de l’athlétisme ivoirien depuis le 28 août 2017.
Une chance pour les athlètes !
Ce partenariat avec des entreprises locales en vue du rayonnement de l’athlétisme ivoirien n’est pas à sa première expérience. Il y a eu l’expérience avec Petroci en 2012 et 2013.Une union qui avait permis la détection des talents comme Koné Maboundou et Arthur Cissé Gué tous deux présents aux Jeux Olympiques Paris 2024.
Et tout naturellement ,les athlètes ivoiriens saluent cet autre mariage qui engendrera à en point douter un florilège de futurs grands champions. »Je suis très ravie de savoir que le premier objectif de Kaydan soit prêt à oeuvrer à la formation et à la détection incontournables pour une relève de qualité. C’est tout ce que nous demandons aux entreprises présentes en Côte-d’Ivoire« ,soupire Koné Maboundou,demi-finaliste du 100 m à Paris.
La médaillée de bronze au 100 m et d’argent sur le 200 m aux derniers championnats d’Afrique de Douala milite en faveur de la détection et formation des talents locaux plutôt que de faire la cour aux athlètes nés ailleurs. »On a l’impression que les talents viennent de l’extérieur .Ce qui met en mal l’énorme travail de formation fait au plan local. Il faudrait mettre les moyens pour détecter localement de nouveaux champions,souhaite Koné Maboundou. C’est pourquoi les mots de M.Alain KOUADIO ,PDG de Kaydan me font chaud au coeur et je lui dis infiniment merci« .
Les prémices de cette marche commune en vue de l’éclosion de nouveaux cracks ivoiriens seront visibles dès cette saison . La « caravane de détection » qui sillonnera plusieurs villes de la Côte-d’Ivoire en est la parfaite illustration. La multiplication des pôles d’entraînement, passés à treize en quatre années, est également la preuve que la détection et la formation demeurent la clé de la performance en vue de glaner d’autres médailles olympiques. L’athlétisme ivoirien veut se réinventer avec un paradigme aussi ancien que nouveau.
L’idée est très bonne avec l’apport des entreprises locales.Toutefois,il faudrait une belle alchimie entre les talents détectés et polis depuis la Côte-d’Ivoire et ceux nés dans les quatre coins du monde.Qui comme leurs frères ivoiriens de « souche » souhaitent aider au rayonnement de l’athlétisme ivoirien dans toutes les arènes mondiales.
Lebéni KOFFI