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Chronique Énergies renouvelables en Afrique de l’Ouest au 21 décembre 2022

Abidjan,le 22 decembre 2022(CommodAfrica)-L'Afrique et son développement des énergies renouvelables ont été en haut des agendas aux Etats-Unis et à Marseille, en France, les gouvernements et les entreprises voulant y contribuer.

Sur le continent, le financement du projet de centrale hydroélectrique de 44 mégawatts de Singrobo-Ahouaty en Côte d’Ivoire a été bouclé, permettant mainteant d’aller de l’avant. Au Nigeria, Wema Bank lance des prêts aux PME qui veulent investir dans des panneaux solaires, onduleurs et batteries tandis que, de son côté, le gouvernement a levé $ 56 millions en obligations vertes souveraines de décembre 2017 à juin 2019, et qui bénéficient à des projets notamment dans les énergies renouvelables et l’agriculture. Au Togo, la Banque africaine de développent (BAD) a annoncé un prêt pour le développement des mini-réseaux électriques dans 317 localités.

ETATS-UNIS
Lors du Sommet des dirigeants américano-africains, qui s’est tenu du 13 au 15 décembre à Washington DC (lire nos informations : Sécurité alimentaire et agriculture closent le Sommet des dirigeants US-Afrique et Les Etats-Unis veulent jouer la carte de l’Afrique contre la Chine), les États-Unis ont affirmé vouloir relever avec l’Afrique ce que la Maison Blanche a qualifié de « l’un des plus grands défis mondiaux de notre époque : le changement climatique. Bon nombre des pays les plus vulnérables au changement climatique se trouvent en Afrique, et les partenariats mis en évidence lors du Sommet seront essentiels pour renforcer leur résilience ».

Lors de la réunion des Nations Unies sur le climat (COP27) en novembre 2022, le président Biden avait annoncé que les États-Unis prévoyaient de fournir plus de $ 150 millions de nouveaux fonds pour accélérer le plan d’urgence du président pour l’adaptation et la résilience (PREPARE) (lire nos informations : Les Etats-Unis veulent jouer la carte de l’Afrique contre la Chine).

Depuis janvier 2021, l’administration Biden-Harris a investi et prévoit de fournir au moins $ 1,1 milliard pour soutenir les efforts de l’Afrique pour soutenir la conservation, l’adaptation au climat et une transition énergétique juste. D’autre part, depuis 2013, $ 193 millions ont été investis par Washington dans Power Africa et $ 100 millions supplémentaires le seront en 2023. Power Africa, en partenariat avec Prosper Africa, a lancé U.S.-Africa Clean Tech Energy Network (CTEN) qui relie les entreprises américaines et africaines d’énergie propre aux opportunités de marché où la technologie prête pour le projet peut accroître l’accès à une électricité fiable. Power Africa a l’intention d’opérationnaliser un partenariat public-privé de $ 150 millions pour électrifier 10 000 établissements de santé en Afrique subsaharienne et lancera une nouvelle initiative axée sur le Nigeria et la participation des femmes à la transition du secteur de l’énergie vers les technologies énergétiques propres.

Le Département d’État a annoncé le projet Accelerating Women’s Empowerment in Energy (AWEE) avec un investissement initial de $ 1 million pour aider à assurer l’avenir économique des femmes grâce à des emplois verts, notamment au Kenya et en Afrique du Sud.

L’USAID contribuera $ 10 millions en Afrique à des installations et des fonds qui rassemblent des investisseurs privés et des donateurs pour soutenir des solutions climatiques à grande échelle.

Depuis janvier 2021, Investissements de l’International Development Finance Corporation (DFC) a engagé plus de $ 438 millions dans des projets liés au climat en Afrique pour faire progresser les énergies renouvelables et les chaînes d’approvisionnement connexes, la mobilité électrique, la conservation des écosystèmes, la sécurité alimentaire et l’agriculture, l’efficacité énergétique, l’hydrogène vert et la finance verte.

De nouvelles études sur le nucléaire civil avec le Ghana et le Kenya seront lancés ainsi que des programmes de formation technique au Ghana.

Autre exemple, la Fondation américaine pour le développement en Afrique (USADF) a annoncé trois défis énergétiques hors réseau (santé, agriculture et femmes dans l’énergie) par le biais desquels l’agence accordera des subventions aux entreprises africaines pour promouvoir des solutions basées sur le marché qui relient les entreprises à l’électricité et impacter les communautés marginalisées.

FRANCE
TotalEnergies et la CCI international Provence-Alpes-Côte-d’Azur ont organisé une journée de rencontres entre des donneurs d’ordres d’Afrique subsaharienne et du Maghreb et des PMI de la région Sud Provence-Alpes-Côte-d’Azur qui « présentent une offre différenciante, un savoir-faire et des compétences spécifiques et capables de se développer à l’international, évoluant notamment dans les activités liées à la transition énergétique. » L’objectif était double, indique Destimed : répondre concrètement au défi mondial de la transition énergétique et accélérer l’internationalisation des entreprises régionales en direction du continent africain.

COTE D’IVOIRE
Le financement du projet de centrale hydroélectrique de 44 mégawatts de Singrobo-Ahouaty en Côte d’Ivoire a été bouclé, a annoncé lundi la Banque africaine de développement (BAD) qui a octroyé € 40 millions aux côtés de l’Africa Finance Corporation, l’Agence allemande d’investissement (Deutsche Investitions-und Entwicklungsgesellschaft, DEG) et l’Emerging Africa Infrastructure Fund (EAIF).

Développé par l’Africa Finance Corporation, Themis – une entreprise adossée à Denham Capital – et le commanditaire local Ivoire Hydro Energy Holding, Singrobo-Ahouaty est le premier projet de production indépendante d’électricité à être développé par un commanditaire local en Côte d’Ivoire.

Située sur le fleuve Bandama, à 150 km d’Abidjan, la future centrale raccordera les habitants des villages environnants au réseau national.

NIGERIA
– Au Nigeria, Wema Bank met à disposition des prêts pour les PME qui souhaitent acheter des produits propres et renouvelables comme les panneaux solaires, les onduleurs et les batteries. Les partenaires de la banque devront offrir des services après-vente et une garantie allant jusqu’à 2 ans sur les produits d’énergie renouvelable, avec une durée de vie moyenne des produits de 10 ans, indique Nairametrics.

– Le Bureau de gestion de la dette (DMO) du Nigeria a levé 25,69 milliards de nairas ($ 56 millions) par le biais d’obligations vertes souveraines de décembre 2017 à juin 2019, rapportait hier Zawya.com, citant le directeur général Patience Oniha. Les fonds ont été déployés dans sept projets dans différents secteurs, tels que les énergies renouvelables, l’agriculture, l’eau, les transports et le boisement. Les obligations vertes sont des instruments financiers qui financent des projets verts et fournissent aux investisseurs des paiements réguliers ou à revenu fixe.

TOGO
La Banque africaine de développent (BAD) a annoncé hier accorder un prêt de € 3,73 millions au Togo pour l’aider à développer des mini-réseaux électriques dans 317 localités. « L’appui de la Banque permettra de catalyser le financement de secteur privé pour rendre l’électricité disponible dans les zones cibles desservies dans les cinq régions que compte le Togo », a souligné Robil Nassoma, le directeur général de l’Agence togolaise d’électrification rurale et des énergies renouvelables.

« En stimulant le financement du secteur privé et en améliorant à la fois l’électrification et la résilience climatique, le projet aura un impact positif sur les groupes les plus vulnérables dans les zones rurales au Togo », a conclu Wilfrid Abiola, responsable pays de la BAD au Togo.

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Pays: AfriqueCôte d’IvoireNigeriaTogo
Secteurs: Energie
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