Climat : l’Union européenne s’engage à décaisser plus d’un milliard $ pour soutenir l’adaptation en Afrique
Abidjan,le 18 novembre 2022(Agence Ecofin)-Les fonds devraient servir à financer la collecte des données sur les risques climatiques, le renforcement des systèmes d’alerte précoce et les pertes déjà subies par le continent.
L’Union européenne (UE) et quatre États membres vont verser ensemble plus d’un milliard d’euros (plus d’un milliard $) pour financer l’adaptation au changement climatique en Afrique, a annoncé le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans (photo), mercredi 16 novembre.
« Ensemble, l’Union européenne et quatre États membres France, Allemagne, Pays-Bas et Danemark vont fournir plus d’un milliard d’euros pour soutenir l’adaptation en Afrique », a-t-il déclaré lors de la COP27 en Egypte.
M. Timmermans a précisé que cette enveloppe servira notamment à financer la collecte des données sur les risques climatiques, le renforcement des systèmes d’alerte précoce pour prévenir les populations d’une catastrophe imminente et la consolidation des mécanismes d’assurance face aux risques inévitables. « Une partie de cet argent sera fléchée vers les pertes et préjudices déjà subis par le continent », a-t-il aussi indiqué.
Bien qu’elle ne contribue que pour moins de 4 % aux émissions des gaz à effet de serre enregistrées à l’échelle mondiale, l’Afrique enregistre une augmentation des événements climatiques extrêmes tels que les épisodes de sécheresse prolongés et les inondations qui provoquent des dégâts économiques très coûteux.
Alors que le financement des « pertes et préjudices » reste l’une des pommes de discorde entre pays riches et pays en développement lors de la COP27, M. Timmermans a rejeté une proposition du groupe du G77 + Chine, qui représente plus de 130 pays émergents et pauvres, sur la création dès la COP27 d’un fonds financier spécifique pour compenser les dégâts.
« La proposition du G77 + Chine part d’une situation d’il y a 30 ans, pas de 2022, et si vous gelez les choses à 1992, alors des pays qui ont aujourd’hui des moyens financiers énormes, qui ont eu une très forte croissance, seraient exonérés de contribuer au soutien aux plus vulnérables. Je trouve ça inacceptable », a-t-il expliqué, indiquant que l’UE exige que la Chine soit du côté des contributeurs.
Selon lui, l’UE ferait sa propre proposition pour que « tout le monde soit dans le système sur la base de sa position actuelle ».
ECOFIN