(Agence Ecofin) – En Afrique de l’Ouest, la garde d’enfants permet de renforcer le capital humain, booster la productivité des parents et de soutenir l’économie. Son accessibilité est cruciale pour un développement équitable, mais les investissements restent largement en dessous de 1% du PIB recommandé par l’OIT.
Les gouvernements d’Afrique de l’Ouest ont adopté les « Engagements de Sal » pour promouvoir les services de garde d’enfants en faveur du capital humain et de la croissance. L’information émane d’un communiqué de la Banque mondiale publié le mercredi 14 mai 2025. Ces engagements ont été approuvés lors d’une conférence régionale de trois jours à Sal, au Cap Vert.
Selon le document, il s’agit d’une déclaration commune visant à intégrer la garde d’enfants aux stratégies de développement nationales. Les « Engagements de Sal » reconnaissent que la garde d’enfants est essentielle pour le développement de la petite enfance, l’égalité des sexes, l’emploi et l’économie. Ils définissent des actions concrètes pour rendre ces services plus accessibles, abordables et de qualité, notamment pour les communautés urbaines, rurales et vulnérables.
Les principaux engagements adoptés comprennent le développement de modèles inclusifs, l’augmentation du nombre de professionnels, un investissement public accru ainsi que le renforcement des systèmes de données.
« Les engagements de Sal soulignent également l’urgence de s’attaquer aux disparités entre les sexes dans le domaine des soins et de permettre aux femmes de participer pleinement au marché du travail, en particulier dans les secteurs émergents tels que l’économie numérique, l’économie verte », précise le communiqué.
Les services de garde d’enfants renforcent le capital humain, améliorent la productivité des parents et stimulent l’économie. En Afrique de l’Ouest, leur accessibilité et leur qualité sont essentielles pour l’autonomisation des femmes, la réduction de la pauvreté et un développement équitable.
Cependant, la région rencontre encore des difficultés pour développer les services. Il s’agit notamment du manque de financement (moins de 1% du PIB recommandé par l’Organisation internationale du travail-OIT), des infrastructures limitées, de la pénurie de professionnels qualifiés ainsi que des normes sociétales et des préjugés. De plus, dans certains pays comme le Sénégal et la Côte d’Ivoire, moins de 1% des enfants de moins de trois ans sont inscrits dans des programmes de garderie prématernelle.
Toutefois, des progrès ont été réalisés, indique la Banque mondiale. C’est le cas du Burkina Faso, avec des initiatives permettant d’offrir des services de garde aux familles dans des zones rurales, une approche communautaire pour le développement de la petite enfance en Côte d’Ivoire, et la mise en œuvre de programmes préscolaires à l’échelle nationale au Sénégal.
Notons que les gouvernements se sont engagés à renforcer les services de garde d’enfants et à mobiliser plus de ressources d’ici 2030.
ECOFIN