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Réinscription de Laurent Gbagbo sur la Liste Électorale : Un Dialogue Constructif entre le PPA-CI et la CEI

L’enjeu de la réinscription de Laurent Gbagbo, ancien président de la Côte d’Ivoire, sur la liste électorale, se révèle être un sujet brûlant. Pour ses partisans, cette démarche symbolise bien plus qu’un simple droit civique : elle représente un pas crucial pour la stabilité démocratique du pays.

Le 13 novembre 2024, une délégation du Parti des Peuples Africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI), dirigée par son président exécutif Sébastien Danon Djédjé, a rencontré la Commission Électorale Indépendante (CEI). Objectif ? Discuter non seulement de la réinscription de Gbagbo, mais aussi de divers défis électoraux.

Une Réinscription Pleine d’Enjeux et de Sensibilités

Le dialogue, qualifié de « constructif » par les deux parties, a montré la volonté commune d’assurer des élections inclusives et transparentes. Sur la question centrale de la réintégration de Laurent Gbagbo dans le processus électoral, Coulibaly Kuibiert, président de la CEI, a précisé : « Nous avons discuté de droit et d’humanité. Il y a ce que dit le droit et ce que requiert l’humanité. » Cette déclaration souligne les deux dimensions de cette démarche : le respect de la loi et la prise en compte des sensibilités humaines. Pour le PPA-CI, cette réinscription symbolise bien plus que le retour d’un acteur politique ; elle incarne une étape vers la réconciliation nationale, perçue comme essentielle pour la cohésion du pays.

Alléger les Procédures pour un Enrôlement Accessible

Au-delà de la question de la réinscription de l’ancien président, le PPA-CI et la CEI se sont également penchés sur les difficultés que rencontrent les Ivoiriens lors de leur enrôlement sur la liste électorale. Dano Djédjé a mis en lumière les contraintes administratives pesant sur les citoyens, notamment pour obtenir des documents essentiels comme les extraits de naissance et les certificats de nationalité. Ces retards, dus aux lourdeurs des services administratifs, empêchent de nombreux citoyens d’exercer leur droit de vote.

En réponse, le PPA-CI a proposé de prolonger de trois mois la période de révision de la liste électorale, une initiative saluée par la CEI. Cette extension pourrait cependant nécessiter des ajustements législatifs. En attendant, la CEI explore des solutions pratiques pour simplifier l’accès aux services administratifs et alléger les procédures d’enrôlement.

Vers un Équilibre au Sein de la CEI

Un autre point fondamental abordé lors de cette rencontre a été la place du PPA-CI au sein de la Commission Électorale. Le parti a exprimé son souhait de voir son représentant accéder à un poste de vice-président, garantissant ainsi une participation plus active et équitable dans les prises de décisions cruciales. En réponse, Coulibaly Kuibiert a rappelé que « tous les commissaires bénéficient des mêmes droits et devoirs », mais il a aussi promis de transmettre cette requête aux autorités compétentes pour évaluation. Ce dialogue autour de l’équité dans la représentation témoigne d’une démarche commune pour instaurer un consensus politique, indispensable à la tenue d’élections transparentes et justes.

Des Élections Sous le Signe de la Réconciliation

À l’issue de cet échange, les deux parties se sont déclarées satisfaites. Le PPA-CI a salué l’écoute attentive de la CEI, et les ajustements demandés seront examinés avec soin pour répondre aux besoins exprimés. De son côté, la CEI a réaffirmé son engagement à collaborer étroitement avec toutes les parties prenantes, afin de garantir des élections paisibles, inclusives et empreintes de respect mutuel. Ce dialogue marque une étape importante vers des élections apaisées, où chaque voix compte pour la Côte d’Ivoire et pour sa démocratie.

Cet échange ouvre la voie à un scrutin fondé sur la transparence et la réconciliation, valeurs essentielles pour l’avenir politique ivoirien.
Jean Elen Nanou

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