Le tribunal de première instance d’Abidjan a condamné à six mois de détention assortie d’une amende de 100.000 FCFA M. Coulibaly Djongué Ben Ezechiel, le commanditaire de la tentative d’escroquerie à l’encontre du président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro dans l’affaire dite « tentative d’escroquerie à l’égard du PAN». »Son complice », Koné Penangnoufa Émile, bénéficiant d’un verdict plus clément du tribunal, a été relaxé, a appris lundi Abidjanpress de sources proches de M. Soro.
Selon lesdites sources, pendant le procès qui s’est déroulé mercredi dernier, le commanditaire de la tentative d’escroquerie a soutenu à la barre qu’il a été l’élève, au primaire, de la mère d’un ancien condisciple du lycée classique de Bouaké ( centre-nord) de M. Soro nommé Koné Pitou. Poursuivant, il a déclaré avoir rencontré le patron de l’institution parlementaire ivoirienne en 2011 à Katiola ( centre du pays) lors d’une visite de celui-ci à la famille de son condisciple Koné Pitou. Et que c’est à cette occasion, affirme-t-il, que celui-ci lui aurait remis son numéro direct.
A son tour à la barre, apprend notre source, la secrétaire particulière de M. Soro ( plaignante et victime) a rapporté au tribunal ses différents échanges téléphoniques avec les escrocs et, a par la suite, transmis un message du président de l’Assemblée nationale demandant au tribunal « de ne pas condamner les deux prévenus, mais plutôt de leur prodiguer des conseils pour ne pas qu’ils commettent à nouveau ce genre d’actes condamnables ». Le plaidoyer de M. Soro aidant, le juge a finalement condamné à six mois de détention assortie de 100.000 FCFA d’amende le commanditaire Coulibaly Djongué et a relaxé son »complice », Koné Penangnoufa Émile.
Les 10, 11 et 15 janvier derniers, rappelle-t-on, M. Coulibaly Djongué, se présentant tantôt comme un neveu de M. Soro, tantôt comme son condisciple Koné Pitou, a tenté de lui soutirer frauduleusement de l’argent à travers des échanges téléphoniques avec sa secrétaire particulière. La police judiciaire ivoirienne a finalement mis le grappin sur l’escroc, Coulibaly Djongué et son complice Koné Émile, chargé par le commanditaire de venir récupérer l’argent à l’Assemblée nationale le 15 janvier dernier.
L.Barro
